Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski est né à Moscou le 30 octobre 1821 et mort à Saint-Pétersbourg le 28 janvier 1881.
Il naquit à Moscou, dans l’hôpital dont son père était le médecin. Il eut une enfance maladive, une jeunesse difficile; ses études paraissent avoir été réduites à une instruction primaire. Il entra vers 1840 à l’Ecole des ingénieurs militaires, à Saint-Pétersbourg, et en sortit, ainsi que son frère, avec le grade de sous-lieutenant. Mais il démissionna en 1844, et publia son premier ouvrage: Les Pauvres gens.
Le succès qui accueillit ce court roman faisait présager au jeune écrivain la plus brillante carrière : « Un nouveau Gogol nous est né ! » s’était écrié Bielinski. Mais Dostoïevski fut impliqué dans la conspiration de Pétrachevski, arrêté, et condamné à mort. Sa peine fut commuée en celle de l’exil en Sibérie. Il était aux travaux forcé pendant quatre ans quand il fut gracié par le tsar Alexandre II qui venait de monter sur le trône et qui accordait l’amnistie à toute une catégorie de condamnés politiques.
Revenu à Saint-Pétersbourg, Dostoïevski écrivit les Souvenirs de la maison des morts (1863), journal de sa captivité en Sibérie. Il épousa en 1861 une veuve, Mme Issaïew ; cette femme dépensière et le fils qu’elle avait de son premier mariage ne le rendirent pas heureux. Il était lui-même joueur incorrigible, et il sollicitait humblement des avances de ses éditeurs.
Ajoutons que sa santé, très ébranlée par ses quatre années de Sibérie, ne lui permettait pas de compter sur un travail suivi ; il avait fréquemment de terribles crises d’épilepsie, d’où il sortait brisé, ce qui explique son besoin de solitude et son caractère farouche. C’est pendant un séjour à Wiesbaden qu’il entreprit le roman qui reste son chef d’œuvre : Crime et châtiment,
paru en 1866. L’effet en fut considérable.
A cette époque, il perdit sa femme, et il se remaria avec une jeune fille qui lui servait de secrétaire, Anna Snitkiva, intelligente, véritable collaboratrice de son œuvre, et qui, après sa mort, publia une partie de sa correspondance. Pendant quatre ans, il voyagea: il vécut à Berlin, à Varsovie, à Paris, et donna Les Possédés, L’Idiot, Les frères Karamazov. Rentré en Russie, il y fut accueilli avec enthousiasme ; chargé de prononcé un discours à l’inauguration du monument de Pouchkine, il obtint une sorte de triomphe.
Le 28 janvier 1881, Fédor Dostoïevski décède à Saint-Pétersbourg des suites d’une hémorragie, à l’âge de cinquante-neuf ans. Il est inhumé quelques jours plus tard dans le cimetière du monastère Alexandre Nevsky. Toute la population de Saint-Pétersbourg assista à ses obsèques.
Romans
- 1846 : Les Pauvres Gens
- 1846 : Le Double
- 1848-1849 : Nétotchka Nezvanova (inachevé)
- 1859 : Le Rêve de l’oncle
- 1859 : Le Bourg de Stépantchikovo et sa population
- 1861 : Humiliés et offensés
- 1860-1862 : Souvenirs de la maison des morts (autre traduction : Les Carnets de la Maison morte)
- 1864 : Les Carnets du sous-sol (autres traductions : Mémoires écrits dans un souterrain, Le sous-sol, Manuscrit du souterrain)
- 1866 : Crime et Châtiment
- 1866 : Le Joueur
- 1868-1869 : L’Idiot
- 1870 : L’Éternel Mari
- 1871 : Les Démons (autre traduction : Les Possédés)
- 1875 : L’Adolescent
- 1880 : Les Frères Karamazov
Voir également :
- Voir également le Musée Dostoïevski à Saint-Pétersbourg
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