Saint Pétersbourg offre de nombreuses possibilités d’excursions dans les environs proches. Les Tsars avaient l’habitude de résider dans des palais extérieurs à la ville pendant l’été. Les plus beaux palais sont Peterhof, bâti au bord du golfe de Finlande, et Tsarskoe Selo.
Tsarkoe Selo se trouve à 24 kms de St Pétersbourg.
Tsarkoe Selo fut construit en 1756 par le célèbre architecte italien Bartolomeo Rastrelli pour la tsarine Elizabeth I. L’emplacement, l’architecture et les salles de ce palais sont à couper le souffle; on ne peut qu’admirer les extraordinaires efforts qui ont mené à la reconstruction de ces édifices, si lourdement endommagés, vandalisés, pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
L’impératrice Catherine II (1729-1796)
Femme de pouvoir, dotée d’une grande intelligence, elle fut aussi l’une des plus grandes collectionneuses d’art et mécènes du dix-huitième siècle. Catherine II croyait en la dimension politique de l’art et était convaincue de son rôle fondamental dans la transformation de la Russie, tant sur le plan social que culturel. L’exposition permet de constater l’immensité de son ambition, à travers un grand nombre de peintures, de sculptures, de meubles et d’objets d’arts décoratifs. Surtout, elle permet de cerner son goût, nouveau en Russie, pour le classicisme.
Diverses œuvres évoquent les relations nouées par Catherine II avec les meilleurs esprits de son temps, celui des Lumières, tels que Voltaire, Diderot et Grimm.
Catherine de Russie, ‘la Minerve du Nord’ était une mécène éclairée et la protectrice des arts et des manufactures.
Comment cerner la personnalité et le destin légendaire de Catherine II et la façon dont elle a su créer des passerelles entre Europe et Russie, en important et stimulant tout à la fois les arts et les activités culturelles?
Un destin exceptionnel
Née en 1729 princesse Sophie d’Anhalt-Zerbst, Catherine était la fille d’un prince allemand. À l’âge de quatorze ans, elle se rendit en Russie pour épouser le futur Pierre III. L’union fut un échec. En 1762, Pierre devint empereur de Russie. Ses excentricités et sa politique lui aliénèrent plusieurs membres puissants de la cour et du clergé. Soutenue par la garde impériale, Catherine renversa Pierre III la même année et accéda au trône sous le nom de Catherine II, impératrice de Russie. Ayant duré plus de 34 ans, son règne constitua l’une des périodes les plus remarquables de l’histoire de la Russie.
Cette princesse allemande émigrée dans une lointaine Russie se passionna pour sa terre d’adoption. Elle voulait parachever l’œuvre de Pierre le Grand et amener son pays au faîte de la modernité. Elle transforma sa capitale Saint-Pétersbourg. Entourée de conseillers remarquables, elle fit preuve d’une prodigalité étourdissante en achetant avec retentissement des collections entières à travers l’Europe. Elle fut sans conteste la fondatrice des collections de l’Ermitage. Elle commanda aux meilleurs artistes et artisans et importa non seulement les œuvres mais aussi la culture et le savoir-faire européen, développant avec succès en Russie les académies et les manufactures impériales. Elle laissa dans ses résidences, à la fin de sa vie, quelque 4 000 tableaux, 38 000 livres, environ 10 000 dessins et autant de gemmes anciennes, sans compter d’innombrables estampes, édifiant ainsi un patrimoine artistique pour la Russie.
L’idéal classique de Catherine II
Tournant le dos au style baroque goûté par ses prédécesseurs, Catherine affirma très tôt sa préférence pour le classicisme, assimilé alors à la modernité. Elle s’enthousiasma pour une Antiquité nostalgique, décorative et monumentale. Jouant la symbolique du pouvoir impérial, elle fut une Minerve moderne en public, une anticomane avérée en privé.
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