Nikolaï Alekseïevitch Nekrassov (en russe : Николай Алексеевич Некрасов), né le 28 novembre 1821 à Nemirov (Ukraine) et mort le 27 décembre 1877 à Saint-Pétersbourg, est un poète russe, écrivain, critique et éditeur associé de Vissarion Bielinski et auteur du célèbre poème intitulé Les Femmes de Russie (1871-1872).
Biographie
Nicolas Nekrassov est né dans la petite ville de Nemirov en Podolie (Ukraine), où son père tenait garnison. Une mère d’origine polonaise (Zakrzewska) et douze frères ou sœurs complétaient cette famille de petite noblesse de province.
Fils d’un officier en retraite devenu hobereau de la région de Iaroslav, Nékrassov est élevé au milieu des petits paysans. Envoyé par son père à Saint-Pétersbourg pour y préparer le métier des armes, il choisit d’entrer à l’Université.
Son père alors lui coupe les vivres ; étudiant pauvre et besogneux, après des débuts poétiques malheureux, il se tourne vers la prose documentaire, le journalisme et l’édition..
A partir de 1847, il dirige avec beaucoup d’habileté, mais aussi de fermeté idéologique, en dépit de tous les obstacles économiques et politiques, des revues qui incarnent l’esthétique réaliste et l’engagement civique, et vont prendre une grande influence dans la vie intellectuelle russe.
Dans ses poésies lyriques et ses poèmes sociaux écrits à partir de 1845 (Le gel au nez rouge, Pour qui fait-il bon vivre en Russie), il trace un tableau de la misère paysanne et exalte la responsabilité humaine et sociale de l’artiste. La forme de sa poésie rejoint le ton et le rythme de l’inspiration populaire.
D’autre part, Nékrassov joue un rôle très important dans la vie littéraire par le soutien clairvoyant et désintéressé qu’il apporta aux débuts de nombreux grands écrivains, Léon Tolstoï par exemple. Lorsqu’il meurt, son prestige est immense, il est même considéré comme le plus grand poète russe de tous les temps.
Si la critique de la fin du siècle a pu contester ce jugement, Nekrassov n’en est pas moins resté un grand poète tribun et le modèle d’un style proche de l’esprit populaire.
Œuvres majeures
- Les femmes de Russie («Русские женщины», 1871-1872)
- Le Gel au nez rouge (Moroz krasnyï noss, «Мороз, Красный нос»)
- La Troïka («Тройка»)
- Pour qui fait-il bon vivre en Russie? («Кому на Руси жить хорошо», 1864)
- Les Malheureux
- Le jour malade
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