‘Venise du Nord’ (ce titre envié que St-Pétersbourg partage avec Bruges, Amsterdam ou encore Stockholm). L’une des plus belles villes d’Europe, Saint-Pétersbourg (Petrograd, Leningrad) est d’abord une ‘ville amphibie’, creusée de canaux.
Pierre le Grand décida de faire de cette ville tournée vers la Baltique, c’est-à-dire vers l’Angleterre, l’Empire germanique, la Hollande et la France, le symbole de l’entrée de son pays en Europe. De cette cité créée sur l’eau, il entendait en même temps faire le miroir de la Russie nouvelle. Il appela pour cela des architectes, des ingénieurs et des artistes venus d’Occident.
L’une des plus belles villes d’Europe, qui a pu conserver, malgré son histoire éminemment tragique au XXe siècle, une grande partie de sa splendeur, Saint-Pétersbourg (Petrograd, Leningrad) est d’abord une « ville amphibie », sur laquelle veillent jalousement trois « îles sentinelles », dont ce « morceau d’elle-même jeté à la mer » : Kronstadt, l’ancienne base de la marine impériale ou encore l’île aux Lièvres, dominée par la fameuse forteresse Pierre-et-Paul et par la basilique consacrée elle aussi aux saints apôtres.
Après la mer, ce sont la Neva et des dizaines de canaux – l’eau toujours – qui structurent la ville. Sur les quais se mirent des édifices prestigieux tels l’Amirauté, la bourse de commerce, le palais des Curiosités et tant d’autres demeures privées et tant d’églises aussi (à l’image des cathédrales de la Sainte-Trinité ou Saint-Isaac).
« Quand le granit habille l’eau » (ou la glace) et que la nuit blanche est tombée sur la ville, celle-ci prend des allures féeriques : comme ce pont de l’Okhta ouvert et illuminé qui semble une attraction foraine. A Saint-Pétersbourg, les architectes des XVIIIe et XIXe siècles s’inspirent de cet art classique européen jusqu’à nous en proposer une sorte de résumé, le déclinant sous toutes ses formes : française, italienne, anglaise, allemande, en une subtile combinaison de ces styles importés avec la tradition russe.
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