Le projet du Grand Moscou vise à en faire une grande métropole mondiale axée sur la qualité de la vie, ont indiqué vendredi les architectes français Antoine Grumbach et Jean-Michel Wilmotte, lauréats de la consultation, en présentant leurs travaux.

« Si l’on veut faire une grande métropole mondiale, il faut une qualité de vie partout au niveau de la vie quotidienne », a souligné l’architecte Antoine Grumbach lors de la présentation au célèbre parc Gorki de Moscou.

Le projet vise notamment à décongestionner la capitale russe, qui comptera 14 millions d’habitants en 2025, en créant, à partir des lignes de métro existantes, un maillage de transports publics associant le tramway, le bus et le métro selon un axe de développement linéaire.

« On est amené à faire ce qu’on fait pour le Grand Paris : ne plus construire de bâtiments neufs pour se loger ou travailler si l’on n’a pas un système de transports associé », a ajouté M. Grumbach.

Les architectes ont également axé leur projet sur la proximité avec la nature, souhaitant « réconcilier la ville avec le fleuve », la Moskova, et profiter du potentiel forestier de Moscou.

Le coût total du projet est estimé à 185 milliards d’euros sur trois décennies, mais il est peu probable qu’il soit réalisé dans son intégralité ou comme spécifié sur le papier.

Antoine Grumbach et Jean-Michel Wilmotte, associés au Russe Sergueï Tkachenko, ont été choisis par un jury international le 5 septembre à Moscou pour une mission de cadrage de l’évolution de l’agglomération moscovite et pour celle de la conception de l’extension de la ville de Moscou.

Une troisième mission visant à créer un nouveau centre fédéral pour y déménager une partie de l’administration russe a été remportée par l’équipe américaine Urban Design Associates.

Pendant six mois, dix équipes internationales, sélectionnées parmi 67 équipes, avaient planché sur ces trois missions.