Fils d’un marchand de bestiaux de Voroneje, Alexeï Koltsov ne reçoit qu’une éducation rudimentaire, car dès l’âge de six ans, il devait accompagner dans sa tournée son père qui le destinait à sa profession.
Toute sa vie, Koltsov sera soumis à l’autorité despotique de ce père et aux obligations d’un commerce qui lui répugne, mais que le succès littéraire ne le décidera jamais à abandonner. La tuberculose l’emporte assez jeune.
Koltsov compose ses premiers vers sous l’influence du folklore, alors qu’il savait à peine lire et écrire. Il est révélé par un homme de lettres, Stankévitch, qui fait par hasard sa connaissance en passant à Voroneje. Ses œuvres ont conquis d’emblée la faveur des contemporains.
Elles sont imprimées dans de multiples revues et chaleureusement accueillies par Pouchkine et Belinski. Lors de ses passages pour affaires dans les capitales, les milieux littéraires l’entourent toujours d’une active sympathie.
Un seul recueil de ses vers parut de son vivant en 1835. Sa poésie, dans sa forme comme dans ses thèmes, puise directement dans la source de la poésie populaire, et nombreux sont les poèmes qui seront en musique avec bonheur.
L’authenticité du sentiment, l’audace des interventions rythmiques et principalement une intuition très sûre de la réalité nationale, confèrent à son œuvre une puissante originalité. Il est le premier introducteur, issu du peuple, de la tonalité populaire dans la poésie russe.
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