Fils du hobereau Chenchine, il est privé par l’Eglise à 14 ans et jusqu’à un âge avancé, du droit de porter le nom de son père, étant né avant le mariage de Mme Fet, sa mère. Élevé dans une pension allemande des pays baltes, il fait des études de lettres à l’Université de Moscou.
Ses premiers vers publiés en revue en 1842- 1843 connaissent un grand succès. Cependant, il choisit la carrière militaire et reste jusqu’en 1853 dans un régiment de cuirassiers, renonçant à toute activité littéraire pour la vie de garnison.
En 1853, muté dans les uhlans de la Garde, il peut fréquenter de nouveau les écrivains de la Capitale. Il bénéficie alors du regain de faveur que connaît la poésie au début des années 50. Puis, retiré dans ses terres où il mène une vie de hobereau férocement âpre au gain, il rédige de violents pamphlets hostiles à la jeunesse des années 60. Il connaît alors l’indifférence presque complète des lecteurs. Ce n’est qu’avec l’essor du mouvement de « l’art pour l’art » au cours des années 80 que l’on revient à lui.
Précurseur de l’impressionnisme en poésie, maître de la petite forme, Fet a beaucoup contribué au renouveau lyrique de la fin du XIXème siècle.
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