Un ancien dissident soviétique a manifesté mercredi devant le siège de la Douma (chambre basse du Parlement russe) à Moscou, réclamant des compensations financières pour les anciens prisonniers politiques des camps soviétiques.
« La plupart des anciens dissidents n’ont reçu que 200 dollars (un versement) de compensation pour des années passées dans les camps alors que l’Etat nous doit au moins le montant de nos salaires pour chaque mois d’incarcération », a déclaré l’ex-dissident, Guerman Oboukhov, seul devant la Douma.
« Monsieur Poutine, paie-nous ce que vous nous devez ! », était-il écrit sur sa pancarte.
« Aujourd’hui, il ne reste que quelques dizaines d’anciens prisonniers soviétiques et l’Etat devrait avoir honte de vouloir économiser dans ce domaine », a poursuivi M. Oboukhov.
Il avait été condamné en 1981 à quatre ans de camps et deux ans d’exil dans l’Extrême-Orient du pays pour la publication d’un livre considéré comme « antisoviétique » par les autorités communistes.
Après sa libération en 1987, M. Oboukhov s’est installé aux Etats-Unis où il a travaillé à l’université Yale, publiant cinq livres.
Dix ans plus tard, il est revenu en Russie, réhabilité par les autorités, mais affirme n’avoir reçu depuis que « des excuses » des autorités russes.
M. Oboukhov a indiqué vouloir organiser fin octobre à Moscou un forum d’anciens prisonniers politiques pour célébrer le 25ème anniversaire de la décision historique de Mikhaïl Gorbatchev de fermer les camps de prisonniers politiques.
0 commentaires