Ramzan Kadyrov, est de facto numéro un de la Tchétchénie depuis la mort de son père Akhmad Kadyrov, le président pro-russe de Tchétchénie tué dans un attentat en mai 2004.
Ramzan Kadyrov, est de facto numéro un de la Tchétchénie depuis la mort de son père Akhmad Kadyrov, le président pro-russe de Tchétchénie tué dans un attentat en mai 2004.
Il a officiellement pris ses fonctions de président tchétchène en avril dernier, après avoir atteint 30 ans, l’âge requis pour diriger une région en Russie.
Le président tchétchène pro-russe Ramzan Kadyrov accuse Moscou de s’emparer de la majorité des recettes fiscales du pétrole tchétchène, ce qui empêche les Tchétchènes de reconstruire leur république dévastée par la guerre.
« Pourquoi Rosneft (compagnie pétrolière russe contrôlée par l’Etat) a enregistré sa filiale (Grozneftegaz, qui opère en Tchétchénie) à Moscou et non pas à Grozny et ne paye les impôts chez nous? », s’interroge le président tchétchène, arrivé au pouvoir avec le soutien du Kremlin.
« Nous recevons moins de 500 millions de roubles (14 millions d’euros) d’impôts (par an) pour plus de 2 millions de tonnes de pétrole extrait ici, alors que 3 milliards de roubles sont versés au budget de Moscou et 6 milliards de roubles au budget fédéral », a-t-il précisé.
« Donnez-nous de l’argent, parce que nous devons reconstruire notre république détruite. Et qui l’a détruite? », relève M. Kadyrov, dans une allusion à l’offensive « antiterroriste » lancée en Tchétchénie par Moscou en octobre 1999.
« Nous sommes obligés de prendre des crédits, de faire des dettes, sinon demain la population sortira dans la rue et dira : nous n’avons pas besoin de vous », a souligné le président tchétchène qui se présente comme un garant du rattachement de la Tchétchénie à la Russie.
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