L’opposition russe, qui appelle à contester samedi dans tout le pays le résultat des législatives, est un ensemble hétéroclite de mouvements politiques, sociaux et associatifs.
Les mouvements citoyens et de droits de l’Homme
– « Les seaux bleus » regroupe les automobilistes dénonçant les passe-droits accordés aux hauts fonctionnaires qui s’affranchissent des règles de la circulation et provoquent régulièrement des accidents meurtriers.
– « Les emprunteurs spoliés » est un groupe de citoyens dont les logements achetés à crédit n’ont jamais été construits. D’autres ont vu leur endettement démultiplié avec la dévaluation du rouble pendant la crise de 2008.
– Dans la mouvance des droits de l’Homme, on retrouve des associations comme Memorial (spécialisé sur les abus dans le Caucase et la répression à l’époque soviétique) et le groupe Helsinki de la dissidente soviétique Lioudmila Alexeeva.
– Les anti-corruption: réunis sur des blogs et réseaux sociaux, ces web-militants font de la dénonciation de la corruption de fonctionnaires leur cheval de bataille. A leur tête, l’avocat Alexeï Navalny, condamné lundi à 15 jours de prison.
L’extrême-gauche
– « L’Autre Russie« : parti non-enregistré de l’écrivain controversé Edouard Limonov et successeur du Parti national-bolchévique qui mélangeait idéologie d’extrême-droite et communisme. Ses militants viscéralement anti-Poutine sont généralement en tête des confrontations avec la police.
– « Le Front de Gauche« : dirigé par Sergueï Oudaltsov, il est de toutes les manifestations interdites et ses membres comme son dirigeant sont régulièrement interpellés. Ils se réclament de « l’international socialiste ».
Les libéraux
Ils appartiennent essentiellement à deux formations: le mouvement Solidarité (fondé en 2007) et le parti Parnas, que les autorités ont refusé d’enregistrer pour les législatives, pour des raisons juridico-techniques largement considérées comme un prétexte.
Les dirigeants les plus connus sont Boris Nemtsov, ex-vice-Premier ministre du président Boris Eltsine, et Mikhaïl Kassianov, ex-premier ministre de Vladimir Poutine.
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