Le danseur et chorégraphe russe d’origine polonaise Vaslav Nijinski est né à Kiev le 12 mars 1891 et décédé le 8 avril 1950 à Londres.
Nijinski est aussi l’auteur d’un système de notation de la danse qu’il inventa pour son usage personnel. Grâce aux recherches de spécialistes, on a pu reconstituer fidèlement certaines de ses chorégraphies, dont L’Après-midi d’un faune et une partie du Sacre du printemps.
Vaslav Nijinski est le fils des danseurs polonais Tomasz Niżyński (son père) et Eleonora Bereda (sa mère), et le frère de la danseuse Bronislava Nijinska. À partir de 1900, Nijinski fréquente l’académie de danse impériale de Saint-Pétersbourg et devient connu pour son exceptionnelle virtuosité et pour ses sauts.
Révélé par l’impresario Serge de Diaghilev, issu de la haute bourgeoisie de Saint-Pétersbourg qu’il rencontre en 1908, et dont il sera l’amant jusqu’en 1913, il est considéré comme le plus grand danseur de son époque. Il fut l’étoile des Ballets russes et marqua de son interprétation les créations de Schéhérazade, du Spectre de la rose, de Petrouchka et de L’Après-midi d’un faune.
Serge de Diaghilev fut responsable du choix de la troupe de danseurs du théâtre Mariinsky, pour les représentations des Ballets russes à Paris et à Londres. Il entra en conflit avec la direction du Mariinsky lorsqu’il voulut engager Nijinski pour la tournée. En effet, après le scandale provoqué par la mise en scène de Diaghilev pour le ballet Giselle, où Nijinski dansa devant les Romanov sans porter les hauts-de-chausses obligatoires à l’époque, dans son interprétation du personnage d’Albrecht (avec Tamara Karsavina dans celui de Giselle), Nijinski avait été immédiatement licencié, son justaucorps court et son maillot moulant considérés comme indécents.
Les Ballets russes connurent un immense succès à l’époque, notamment parce que l’orientalisme était très en vogue dans la société parisienne et londonienne. Le talent de Diaghilev, les musiques et chorégraphies modernes, avec des costumes très travaillés, et des décors de grande qualité (Cocteau, Bakst, Benois et Picasso), donnèrent à la compagnie une dimension avant-gardiste et firent des Ballets russes une des compagnies les plus influentes du xxe siècle. Diaghilev abandonna rapidement le répertoire classique pour commander de nouveaux ballets, créés autour des musiques de Debussy, Ravel, Strauss, ou encore de Falla.
Nijinski dansa pour les premières des Ballets russes suivants :
– Cléopâtre (chorégraphie de Michel Fokine, 1909)
– Shéhérazade (chorégraphie de Fokine, 1910)
– Carnaval (chorégraphie de Fokine, 1910)
– Petrouchka (chorégraphie de Fokine, 1911)
– Le Spectre de la rose (chorégraphie de Fokine, 1911)
– Le Dieu bleu (chorégraphie de Fokine, 1912)
– Daphnis et Chloé (chorégraphie de Fokine, 1912)
– L’Après-midi d’un faune (chorégraphie de Nijinski, 1912)
– Jeux (chorégraphie de Nijinski, 1913)
– Le Sacre du printemps (chorégraphie de Nijinski, 1913)
– Till l’Espiègle (chorégraphie de Nijinski, 1917).
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