Le présent essai est le fruit de mon expérience de terrain en tant que femme politique syrienne impliquée au premier plan dans la transition politique dans mon pays. Son objectif est de fournir au lecteur occidental un panorama de la situation géopolitique des grands pays de cette région stratégique, six ans après le début des révoltes dites du Printemps arabe.

Malgré la chute des deux capitales de l’Etat islamique, la fin du califat islamique d’Abou Bakr al-Baghdadi semble entamée. Une lutte précoce et efficace aurait été possible depuis bien longtemps, si les Occidentaux s’étaient concertés et accordés en désignant Daesh et le djihadisme sunnite comme leur principal ennemi commun.

Mais tel n’a pas été le cas, en raison de la prégnance des intérêts nationaux et des rivalités persistantes entre les pays de la région et les grandes puissances.

Toutefois l’erreur serait de croire qu’avec la chute de l’Etat islamique, nous assisterions à la fin du djihadisme sunnite. En réalité, le projet étatique de Daesh n’est qu’un projet parmi tant d’autres.

Fruit de l’expérience de terrain d’une femme politique syrienne impliquée dans la transition politique de son pays, La Syrie et le retour de la Russie offre une profondeur de vue inaccoutumée. Son objectif est de fournir au lecteur occidental un panorama général de la situation géopolitique des grands pays de cette région stratégique, six ans après le début des révoltes du printemps arabe.

Par ailleurs, il analyse en profondeur les raisons et les implications de l’activisme militaire et diplomatique inédit de Moscou au Proche et au Moyen Orient, dans le cadre d’un redéploiement tout aussi inédit de la puissance russe dans le monde.

La nouvelle Russie de Vladimir Poutine adepte d’une vision multipolaire et souverainiste et qui renoue avec sa tradition orthodoxe de « protectrice des chrétiens d’Orient », a inauguré de façon inédite on pas un retour géopolitique et militaire au Moyen-Orient, mais une percée inédite.

Le présent essai est le fruit de mon expérience de terrain en tant que femme politique syrienne impliquée au premier plan dans la transition politique dans mon pays. Son objectif est de fournir au lecteur occidental un panorama de la situation géopolitique des grands pays de cette région stratégique, six ans après le début des révoltes dites du Printemps arabe. Celles-ci ont d’ailleurs vite tourné à « l’hiver islamiste », avec la percée de l’islamisme radical sunnite, tant dans sa version soft incarnée par les Frères musulmans victorieux de plusieurs élections démocratiques, que dans celle du terrorisme apocalyptique du califat incarné entre autres par Daesh qui n’est que la face émergée du totalitarisme vert.

Pendant toute l’année 2017, la « plateforme d’Astana » que je préside a travaillé à l’élaboration du projet d’une Constitution destinée à organiser les nouveaux rapports de forces intercommunautaires et la forme du futur régime sur des bases de garanties mutuelles.

Randa Kassis