Le président russe Vladimir Poutine va rencontrer dimanche à Saint-Pétersbourg son homologue ukrainien Viktor Iouchtchenko, en marge du Forum économique, sur fond de tensions dans les relations entre les deux pays voisins.
Les deux ministres, chefs de la diplomatie russe et ukrainienne Sergueï Lavrov et Arseni Iatseniouk ont évoqué la question épineuse des « listes noires » de responsables russes et ukrainiens interdits d’entrée réciproquement en Ukraine et en Russie.
Mardi, Mykola Joulinski, conseiller du président Iouchtchenko, a été retenu par les autorités russes à son arrivée à l’aéroport de Saint-Pétersbourg et renvoyé en Ukraine pour des raisons non expliquées.
Le même jour, un politologue et militant nationaliste russe Alexandre Douguine, n’a pas été autorisé à entrer en Ukraine.
« De telles listes existent (en Russie), comme elles existent aussi en Ukraine », a reconnu M. Lavrov.
Selon lui, la Russie a proposé « de renoncer définitivement à ces listes et de lever toutes les restrictions imposées des deux côtés à l’égard des citoyens et hommes politiques et à l’exception des criminels et des personnes qui ont violé la législation ».
« Nous avons envoyé une note officielle à nos collègues ukrainiens, proposant de mettre fin à cette pratique à partir du 1er mai. Mais pour l’instant, nous n’avons pas eu de réponse », a regretté le ministre russe.
Son homologue ukrainien a proposé de son côté de lancer « des consultations bilatérales entre les consulats » en vue de régler ce problème.
« Nous n’excluons pas la liquidation de ces listes. Mais il reste encore un travail immense qui consiste à apprendre à certains citoyens et hommes politiques à respecter les pays » voisins, a souligné M. Iatseniouk.
Le problème des « listes noires » est survenu après la révolution orange en Ukraine fin 2005 vue d’un mauvais oeil par Moscou et qui a porté au pouvoir le pro-occidental Viktor Iouchtchenko.
0 commentaires