Le porte-parole du Service fédéral des migrations russe (FMS) a été limogé mercredi pour avoir affirmé à l’antenne de la BBC que l’enjeu des politiques dans ce domaine devait être « le salut de la race blanche ».

« L’enjeu est le salut de la race blanche, et cette question est perceptible en Russie, où les Russes sont la population de base », avait déclaré le porte-parole, Konstantin Poltoranine, à l’antenne russe de la radio-télévision britannique, selon la vidéo mise en ligne par la BBC.

« Nous voyons que des problèmes apparaissent chaque jour, tout comme en Europe occidentale, c’est pourquoi il faut faire les choses de telle manière que le mélange des sangs se fasse comme il faut », ajoute le responsable russe selon la vidéo en langue russe. (http://www.bbc.co.uk/russian/russia/2011/04/110420_fms_white_race.shtml)

« De telles déclarations sont inadmissibles de la part de n’importe quel fonctionnaire russe, a fortiori de la part d’un responsable du Service fédéral des migrations », a déclaré le chef de ce service, Konstantin Romadanovski à l’agence Interfax.

L’agence publique Ria Novosti a cité une source au Kremlin approuvant la sanction du responsable du service des migrations.

« Son limogeage est une réaction logique et nécessaire de la part de la direction du service », a déclaré cette source.

Dans des déclarations au quotidien en ligne gazeta.ru, le porte-parole a affirmé n’être « en aucune manière raciste ou nationaliste ».

Il a indiqué avoir expliqué pourquoi la Russie, malgré ses problèmes démographiques, est réticente à accueillir des populations n’étant pas « en premier lieu du groupe slave ».

« Concernant la race blanche, nous parlions du fait que cette question, selon les démographes, est un enjeu non seulement en Russie mais dans le monde entier », a-t-il ajouté.

Le racisme et la xénophobie gagnent du terrain en Russie depuis la chute de l’URSS, visant principalement les centaines de milliers de personnes originaires du Caucase et d’Asie centrale, qui vivent et travaillent dans les grandes villes russes pour échapper à la misère dans leur région d’origine.