La Russie a reconnu son faible niveau de compétitivité à l’échelle mondiale, lié notamment à ses institutions, après la publication d’un rapport qui a classé le pays à la 67e place sur 144 dans ce domaine, a indiqué vendredi à l’AFP un vice-ministre russe.
« Cela fait mal de le reconnaître, mais nous sommes d’accord avec l’évaluation du Forum économique mondial » (WEF), a déclaré le vice-ministre du Développement économique, Sergueï Beliakov.
Cette évaluation, réalisée auprès de 15.000 chefs d’entreprises dans 144 pays, a baissé d’un rang la Russie dans son édition 2012.
Le WEF a notamment dénoncé la faiblesse des institutions et le manque de capacité d’innovation en Russie, pays qui a cependant enregistré une hausse de 4,3% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2011 et un excédent budgétaire.
« Une solide amélioration de l’environnement macroéconomique (…) n’ont pas été suffisants pour permettre au pays de compenser la mauvaise évaluation de ses institutions publiques, déjà faibles, et de ses capacités d’innovation », est-il écrit dans le rapport qui a été publié mercredi.
« Le faible niveau de concurrence provoqué par des politiques antimonopole inefficaces et d’importantes restrictions sur le commerce et la propriété étrangère, de même que le manque de confiance dans le système financier, contribuent à une mauvaise répartition des vastes ressources de la Russie, et empêchent de meilleurs niveaux de productivité », est-il ajouté.
« Ce sont des problèmes que nous avons identifiés il y a un an et nous nous occupons activement de leur trouver une solution. Il s’agit du droit de propriété, des règlements douaniers et d’autres choses, là où le business est confronté à la fonction régulatrice de l’Etat », a déclaré M. Beliakov.
0 commentaires