François Fillon a affirmé vendredi à Volgograd que « de l’Atlantique à l’Oural », les nations devaient « former le foyer du progrès européen ».

L’ancien Premier ministre, qui effectue jusqu’à dimanche un voyage en Russie, où il s’est entretenu avec le président Vladimir Poutine, s’exprimait à l’occasion du 70e anniversaire de la bataille de Stalingrad (aujourd’hui Volgograd).

François Fillon a notamment déclaré : « Je suis là pour témoigner que la France n’oublie pas et n’oubliera jamais le sang versé par le peuple russe à l’occasion de la seconde guerre mondiale. Je salue et je m’incline devant tous ces braves (…) La France leur exprime sa gratitude éternelle », a affirmé M. Fillon.

« 70 ans après Stalingrad, 24 ans après la chute du mur de Berlin, faisons le serment de ne jamais plus ruiner l’amitié qui unit aujourd’hui la grande Europe », a-t-il ajouté.

Selon lui, « de l’Atlantique à l’Oural, nos nations doivent former le foyer du progrès européen car en chacun de nos pays coulent les sources d’une civilisation commune ».
« Nos destins sont entremêlés et j’ai la conviction que l’avenir de la Russie et l’avenir de l’Europe doivent être conjugués », a-t-il ajouté.

« Partout, les incertitudes de l’économie mondiale et les fractures de la géopolitique nous invitent à agir ensemble. Et pour cela, chacun d’entre nous doit avoir le courage et la lucidité de dépasser ses réflexes nationaux, ses préjugés et ses peurs », a-t-il également affirmé.

« On me dira qu’il est inenvisageable de bâtir cette Europe continentale unie par des valeurs et des objectifs communs (…) Le défi est immense, peut-être même impossible… Mais ne sommes-nous pas ici sur la terre de l’audace » où, il y a 70 ans, « des hommes et des femmes qui, au plus profond d’eux-mêmes, trouvèrent la force d’inverser le cours de l’Histoire? », s’est-il interrogé.

A ses yeux, « être fidèle à leur mémoire, c’est repousser toutes ces fatalités qui étouffent le génie de la civilisation européenne, c’est agir pour rassembler la grande Europe ».