Certes, les chorégraphies sont peut-être allégées en sauts et raccourcies, mais on a du mal à imaginer Vladimir Derevianko (51 ans) dans le rôle de Petrouchka, très technique, après Vaslav Nijinski…
La Fondation caritative du développement de l’art chorégraphique Marice Liepa a été créée en 1996, à l’occasion du soixantième anniversaire du célèbre danseur et chorégraphe russe Marice Liepa. Son objectif est de perpétuer les traditions aussi bien dans le domaine de la culture que dans celui de la chorégraphie.
Durant des années, Marice Liepa a récolté des informations sur « Les Saisons Russes à Paris » et s’est passionné à l’idée de recréer des chefs-d’œuvre chorégraphiques russes du début du XXe siècle qui ont influencé le développement de la culture mondiale. Il a été le premier à remonter en 1996 « Le Fantôme de la rose » dont la première a eu lieu au Bolchoï.
Aujourd’hui la Fondation est dirigée par ses enfants, Andris Liepa, et Ilse Liepa, artiste du Peuple de Russie. Ekaterina Liepa est la directrice artistique de la troupe et Elena Ulianova directrice exécutive.
Andris a hérité de son père la passion de remonter des ballets. En 1998, danseur dans la compagnie de Mikhaïl Baryshnikov, il a commencé à travailler à la recréation de trois chefs-d’œuvre : « Petrouchka » et « L’Oiseau de feu » de Stravinski, « Shéhérazade » de Rimski-Korsakov.
Les Saisons Russes aujourd’hui ce sont des spectacles modernes et originaux avec la participation des Ballets du Kremlin de Moscou.
En collaboration avec ce Ballet, Andris Liepa met en scène plusieurs danseurs étoiles du Bolchoï comme Nicolaï Tsiskaridze, Irma Nioradze, Vladimir Derevianko et sa soeur, Ilse Liepa ou Svetlana Lounkina.
Malgré la présence de plusieurs hôtes prestigieux, les invités et la presse n’ont pas été convaincu par le projet de Andris Liepa.
La principale raison : le casting.
Nicolaï Tsiskaridze (38 ans), Irma Nioradze (42 ans), Vladimir Derevianko (51 ans) et sa sœur, Ilse Liepa (48 ans) sont des danseurs plutôt vieillissants, ce que d’ailleurs a relevé un journaliste français.
Certes, les chorégraphies sont peut-être allégées en sauts et raccourcies, mais on a du mal à imaginer Vladimir Derevianko (51 ans) dans le rôle de Petrouchka, très technique, après Vaslav Nijinski…
Rappelons que, la première représentation de Petrouchka, qui eut lieu à Paris il y a 100 ans, au Théâtre du Châtelet, le 13 juin 1911, fut un triomphe. Vaslav Nijinski dansait le rôle de Petrouchka alors que Tamara Karsavina interprétait celui de la Ballerine.
Avec l’aide de Diaghilev, du chorégraphe Michel Fokine et du décorateur Alexandre Benois, Stravinski élabore un prodigieux ballet à l’époque. Il serait dommage de se contenter d’un simple remake.
A sa décharge, il faut toutefois souligner que le niveau technique du ballet et de l’opéra russe baisse d’année en année.
Il n’est pas rare de voir des stars de l’opéra comme Baskov (sur la photo), ex-vedette du Bolchoi devenir un « bouche-trou » de shows télévisés russes. Nicolaï Tsiskaridze, lui-même vu ses rondeurs ne s’est pas rendu à la barre d’entrainement depuis un bon bout de temps. Il préfère se pavaner dans les émissions télé d’un gout plus que douteux où il n’hésite pas à pousser la chansonnette à l’ocasion…
Nicolaï Tsiskaridze faisant la pub pour le chocolat (sur la photo).
D’autre part, le célèbre théâtre Bolchoï est fermé depuis 2005, ce qui explique l’exode des artistes russes.
Que rajouter à cela? Andris Liepa est un garçon sympathique et on lui souhaite de « revoir sa copie » le plus tôt possible. Puisse t-il trouver ses danseurs parmi les jeunes talents qui doivent certainement exister quelque part en Russie…
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