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Les Cosaques, des chevaliers des steppes au service de la Russie

La communauté cosaque ne commença à renaître qu’après la chute de l’URSS en 1991. Des volontaires cosaques se battent aux côtés des séparatistes pro-russes en Transdniestrie, en Abkhazie, en Ossétie du Sud et contre les indépendantistes en Tchétchénie.

Dans le sud de la Russie, berceau du « cosatchestvo » (communauté cosaque), les atamans (chefs) cosaques qui dirigent une communauté de 150.000 personnes ont un siège au sein de l’administration régionale à Rostov-sur-le-Don.

L’ataman des Cosaques du Don, le général Viktor Vodolatski, est même l’adjoint du gouverneur de la région de Rostov Vladimir Tchoub.

Les Cosaques, jadis aventuriers épris de liberté et défenseurs du tsar, sont en train de renaître en Russie, après des années de persécution sous les bolchéviques, et de s’allier au pouvoir, affichant leur fidélité au président Vladimir Poutine. « Nous sommes entrés dans le pouvoir. Nous coopérons étroitement avec le parti Russie Unie (pro-Kremlin) et nous soutenons la politique de Vladimir Poutine », déclare l’ataman.
Apparus aux 14e et 15e siècles dans les steppes du sud de la Russie et de l’Ukraine, les Cosaques, issus des paysans serfs ayant fui leur esclavage, s’installent sur le Don et le Dniepr, la Volga et le Terek et dans l’Oural.

Ils vivent de pêche, de chasse et de pillage ou sont travailleurs occasionnels. Obligés de se défendre contre des nomades, ils forment des communautés militaires et participent à la conquête russe de la Sibérie et de l’Extrême-Orient, au service du tsar qui les récompense grassement.

« Nous sommes des guerriers. C’est dans notre sang », explique le colonel Iouri Diakov, chef d’une section militaire au sein de la communauté des Cosaques du Don.

Aujourd’hui, près de 1.200 Cosaques du Don participent au maintien de l’ordre dans la région, dit-il. Une loi fédérale adoptée en 2005 leur donne une base légale pour un service au sein de l’armée et de la police.

« Nos hommes servent aussi dans le « spetsnaz » (forces spéciales), dans les flottes du Nord et de la mer Noire et dans le régiment présidentiel à Moscou », explique cet homme enveloppé à la moustache rousse.

Il y avait quatre millions de Cosaques dans la Russie tsariste. Personne ne sait leur nombre actuel. Ils sont 600.000, selon les estimations officielles, mais les Cosaques se disent 10 fois plus nombreux.

Les bolcheviques arrivés au pouvoir en 1917 avaient proclamé l’extermination du cosatchestvo considéré comme contre-révolutionnaire. Des milliers de Cosaques furent alors fusillés, leurs villages brûlés, une partie émigra à l’étranger.

La communauté cosaque ne commença à renaître qu’après la chute de l’URSS en 1991. Les Cosaques reprennent leurs armes et participent à plusieurs conflits territoriaux en ex-URSS dans les années 90. Des volontaires cosaques se battent aux côtés des séparatistes pro-russes en Transdniestrie, en Abkhazie, en Ossétie du Sud et contre les indépendantistes en Tchétchénie.

« Nous n’avons pas réussi à prendre le pouvoir dans nos terres historiques lorsqu’il y avait une chance de le faire en 1991. Nous n’étions pas prêts. Nos terres ont été privatisées lorsque nous faisions la guerre », regrette le colonel Diakov.

« Nous sommes en train de développer un système d’éducation militaire et patriotique. Six écoles de cadets ont été créées dans la région, où les jeunes étudient la culture et les traditions des Cosaques », raconte avec fierté le colonel Diakov.
Aujourd’hui, n’importe quel Russe de croyance orthodoxe peut adhérer à la communauté cosaque, peu importe ses origines ethniques.

Il y a même une communauté de Cosaques arméniens. Ce sont de vrais patriotes du Don qui ont adopté la culture russe.

Les Cosaques, des chevaliers des steppes au service de la Russie

par | 19 Juin 2007 | 0 commentaires

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