Accueil 9 Culture 9 Le Musée de l’Allemagne de l’Est à Berlin ( Page )

Le Musée de l’Allemagne de l’Est à Berlin

Que reste t-il des 40 ans d’existence de la RDA (République Démocratique allemande) également appelée Allemagne de l’Est ?

Berlin_Marx_Engels.jpgLa RDA faisait partie des régimes dits de « démocratie populaire » politiquement affiliés à l’URSS au sein du bloc de l’Est. L’effondrement du bloc communiste en Europe de l’Est entraîne la disparition de la République démocratique allemande, qui est absorbée par la République fédérale le 3 octobre 1990.

En surfant sur le succès du film « Good Bye Lénine! », le Musée de l’Allemagne de l’Est à Berlin retrace toute une époque jadis disparue, celle de la RDA.

Le film connut un grand succès autant à l’ouest qu’à l’est de l’Allemagne, ainsi que dans plusieurs pays européens. Il a remporté le Deutschen Filmpreis (Prix du film allemand) neuf fois !
Il est le premier film allemand à recevoir le prix du film européen de l’année. En France, le film a reçut le César du meilleur film européen.

DDR_Marx.jpgBien que de nombreuses expositions aient été consacrées à des thématiques particulières sur la RDA, telles le Mur de Berlin, les frontières de l’Etat ou la sinistre Stasi, ce n’est qu’à l’ouverture du musée de la RDA, le 15 juillet 2006, que les multiples facettes propres à la vie quotidienne en RDA furent finalement réunies sous un seul toit, dans le nouveau quartier urbain Dom Aquarée.

Avec son objectif déclaré d’objectivité dans son approche des faits et de respect de la subjectivité dans la narration d’expériences personnelles, le musée de la RDA a reçu plus d’un demi-million de visiteurs provenant du monde entier, curieux de se plonger dans l’authentique culture de la vie quotidienne en RDA. Que ressent-on quand on vit sous surveillance? De quelle personne Sudel-Ede était-il le surnom? Quel confort offrait un appartement dans un Plattenbau typique – ces grands ensembles d’habitations préfabriquées (H.L.M.) communs en RDA – et qu’éprouvait-on assis au volant dune petite Trabant?

DDR_uniforma.jpgCes questions, ainsi que beaucoup d’autres, peuvent être examinées au Musée de la RDA de Berlin d’une manière vivante et interactive. Le musée ne sert pas uniquement à combler les fans de « l’Ostalgie » (Ostalgie en allemand, depuis les mots Ost (Est) et Nostalgie). Il se considère lui-même comme un élément incontournable dans l’analyse sociale et la préservation culturelle de l’ancienne RDA. Il offre la perspective la plus populaire, avec son approche d’histoire locale complétée par des expositions plus courantes sur le Mur ou la Stasi.

Le directeur, le Dr Stepfan Wolle, a pris l’engagement de s’assurer que le musée serait bien un important conservatoire de l’histoire culturelle allemande destinée à être transmise aux générations futures.

Les visiteurs sont invités à approfondir leur savoir, à dépasser les stéréotypes et les clichés, à repenser et à expérimenter l’histoire par eux-mêmes.

DDR_jouets.jpg

Les expositions du musée sont interactives. L’idée est de multiplier les expériences avec ses sens propres tout au long de la visite. L’exposition permanente s’organise autour de 16 grands domaines de la vie en RDA, le logement, le travail, les loisirs, la mode et la culture figurant parmi les thèmes à découvrir. Plus de 300 anciens citoyens de RDA ont contribué à la collection avec des objets et par des dons d’effets et d’affaires personnels, le tout formant une compilation authentique de souvenirs.

Une machine à écrire Erika, des éléments muraux Karat, un poste de radio Stern, des photographies, des vêtements sont des éléments vivants qui placent le visiteur face à face avec la réalité du quotidien derrière le Rideau de fer. Les cinq attractions les plus populaires sont la Trabant, le salon authentique d’un Plattenbau (H.L.M.), un cartable contenant du matériel scolaire dont des bulletins de classe et des livres d’école, une commode remplie de vêtements authentiques de RDA et l’espace consacré à la Stasi.

DDR_eda_musee.jpg

Le niveau de vie des Allemands de l’Est était l’un des plus élevés du bloc soviétique, juste derrière la Hongrie réformiste de Janos Kadar. Les HLM sont bien chauffés, et la pénurie, presque inexistante. Le centre de Berlin-Est, sans avoir la richesse de l’Ouest, ne donnait pas l’impression de misère que l’on pouvait voir, par exemple, à Bucarest : la circulation est relativement dense, les magasins, n’étaient pas totalement vides.

La modicité des loyers, la gratuité des soins de santé, la générosité des congés de maternité et des bourses d’étude ou une vie sexuelle bien plus épanouie qu’à l’Ouest.. faisaient rêver.

La célèbre voiture Trabant, conçue comme étant la Coccinelle est-allemande, dans un pays qui avant 1939 fabriquait de très belles voitures, ce véhicule équipé d’un moteur deux temps n’a connu en quarante ans que des changements mineurs et est resté aux côtés de la Wartburg le seul modèle de voiture en RDA.

L’éducation était une des priorités du gouvernement communiste. L’État avait le monopole de l’éducation, par l’intermédiaire du ministère de l’Éducation. En dehors du système scolaire traditionnel, l’organisation Jeunesse libre allemande avait pour mission promouvoir une « éducation socialiste », symbole de l’union des ouvriers, des agriculteurs et des intellectuels.

Pour les jeunes de la RDA, le sport qu’il pratiquait dès l’école, était source d’identification. Combien de jeunes cyclistes rêvèrent d’imiter les exploits de Gustav-Adolf Schur, champion et député, puis d’Olaf Ludwig, de jeunes patineuses songeaient aux figures de Katarina Witt, d’autres de Roland Matthes, de Wolfgang Nordwig et d’autres.


Tous les panneaux et le matériel d’information sont disponibles en allemand et en anglais – dont le guide complet du musée (5,50 euro) -. Des visites guidées sont possibles en 12 langues européennes et en japonais mais devront être réservées à l’avance.

Adresse :
Karl-Liebknecht-Str. 1
10178 Berlin
zum Stadtplan.
– Téléphone : 030 84 71 23 73 0
– Internet : www.ddr-museum.de
– Ouvert : du lundi au dimanche de 10 à 20 h, samedi 10 – 22 h
– Tarifs : 5,50 €, tarif réduit 3,50 €

Transport :
Berliner Rathaus: 248, N40, N42, N65, N8, M48
Spandauer Str./Marienkirche: M48, TXL
S Hackescher Markt: N2, N40, N42, N5, N65, N8
Lustgarten: 100, 200, N2.

– Tram :
Spandauer Str./Marienkirche: M4, M5, M6
S Hackescher Markt: M1, M4, M5, M6
– S-Bahn: S Hackescher Markt: S3, S5, S7, S75.

Le Musée de l’Allemagne de l’Est à Berlin

par | 24 Fév 2012 | 1 commentaire

1 Commentaire

  1. PORE Jean Pierre

    Le Musée de l’Allemagne de l’Est à Berlin
    bonjour, je trouve que ce genre d’exposition est très intéressant car il permet de découvrir la véritable d’histoire de deux pays séparés qui devaient enfin se réunir ; car ce peuple mérite cette union après tant de souffrances, et d’humiliations. Je retournerai à BERLIN avec joie suivant mes disponibilités financières. cordialement à vous jean pierre

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même rubrique…

« Chers Camarades » – un film de Andreï Konchalovsky

« Chers Camarades » – un film de Andreï Konchalovsky

Une ville de province dans le sud de l’URSS en 1962. Lioudmila est une fonctionnaire farouchement dévouée au Parti Communiste. Sa fille décide de participer à la grève d’une usine locale et les événements prennent une tournure tragique. Les autorités dissimulent la violence de la répression. Lioudmila se lance alors dans une quête éperdue à la recherche de sa fille disparue.

Evtouchenko Evgueni Aleksandrovitch

Evtouchenko Evgueni Aleksandrovitch

Evgueni Aleksandrovitch Evtouchenko, poète russe, est né le 18 juillet 1933, à Zima (‘zima’ signifie ‘hiver’ en Sibérie). Il est un poète russe, qui se distingua également comme acteur et réalisateur de cinéma. Représentant emblématique de la génération du dégel intellectuel après la mort de Staline, il fut l’une des premières voix humanistes à s’élever en Union soviétique pour défendre la liberté individuelle.

Conservatoire Serge-Rachmaninoff de Paris

Conservatoire Serge-Rachmaninoff de Paris

Aujourd’hui, avec surprise, il semble que la ville de Paris envisage de vendre l’immeuble et de faire disparaître le Conservatoire Rachmaninoff. Pourquoi? On ne sait pas trop! Pour renflouer un peu les caisses de la ville? Pour réhabiliter le bâtiment en logements sociaux? Signer la pétition « Sauvons le Conservatoire Rachmaninoff! »

Alexandre Sergueievitch Pouchkine est né le 6 juin 1799

Alexandre Sergueievitch Pouchkine est né le 6 juin 1799

Alexandre Sergueievitch Pouchkine est né à Moscou le 6 juin 1799. Le père du poète, Serge Pouchkine, lieutenant de la Garde Impériale, épouse Nadine HANIBAL, petite fille d’Abraham Hanibal, fils de prince Ethiopien qui fut offert à Pierre LE GRAND. Abraham Hanibal termine sa carrière comme général en chef de l’armée impériale.

Maximilian Volochine

Maximilian Volochine

Maximilian Alexandrovitch Volochine, né le 28 mai 1877 à Kiev, est un poète russe, traducteur du français, peintre et critique littéraire.

Boris Akounine (Борис Акунин)

Boris Akounine (Борис Акунин)

Boris Akounine, pseudonyme de Grigori Chalvovitch Tchkhartichvili, est né le 20 mai 1956 à Zestafoni, en Géorgie, alors une république de l’Union soviétique.