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La journaliste Anne Nivat a été expulsé de Russie à la suite de rencontres avec des représentants de l’opposition

Anne Nivat, actuellement en Russie, qui travaille sur un projet d’un nouveau livre, a été obligé de quitter subitement la Russie dimanche 12 février, à la suite d’un interrogatoire de 4 heures par des agents russes de l’immigration.

L’écrivain Andreï Dmitriev a écrit sur sa page Facebook: « Dans la matinée, le 11 Février Anne Nivat m’a appelé, la célèbre écrivain française (fille du non moins célèbre slaviste Georges Nivat) s’est plaint de problème avec l’administration russe en ces termes:

Le 10 février à mon retour de Vladimir, presque aussitôt dans ma chambre d’hôtel est apparu un agent du service de l’immigration. On m’a emmené dans un bureau et j’y suis restée pendant quatre heures, en m’accusant de violer le régime des visas.

« Mme Nivat, vous avez un visa d’affaires russe, mais au lieu d’être engagée dans les affaires, vous parlez avec l’opposition » a expliqué le fonctionnaire russe. « Vous avez trois jours pour quitter le territoire russe » a t-il ajouté.

Dimanche 12 février, Anne Nivat a quitté la Russie.

Selon Dmitriev, Anne Nivat a rencontré Olga Romanova et des sympathisants provinciaux du parti politique « Iabloko« , mais également d’autres personnes.

« Pour communiquer avec les gens – c’est le travail d’un écrivain travaillant sur un autre livre sur la Russie – Anne a parlé non seulement avec les représentants de l’opposition, mais aussi avec de nombreuses personnes d’un village de Carélie« – a précisé Dmitriev.

Après avoir été correspondante à Moscou pour le quotidien Libération, elle est, depuis 2004, envoyée spéciale pour l’hebdomadaire Le Point.

Journaliste spécialisée depuis dix ans dans les zones sensibles telles que la Tchétchénie, l’Irak, ou l’Afghanistan, Anne Nivat a obtenu le prix Albert Londres en 2000 pour son livre Chienne de guerre: une femme reporter en Tchétchénie, écrit après un séjour clandestin en Tchétchénie, se fondant dans la population locale.

En 2004, elle obtient le prix littéraire de l’armée de terre – Erwan Bergot pour Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak.

Dans les dix dernières années, elle a passé son temps à arpenter, en toute indépendance, ces terrains de guerre où, trop souvent, personne ne donne la parole à la population locale.

N’habitant que chez les gens, quels qu’ils soient, vêtue comme une femme locale, prenant son temps, Anne Nivat revendique le « droit à la lenteur » et le reportage « à l’ancienne », ne jurant que par le terrain.

La journaliste Anne Nivat a été expulsé de Russie à la suite de rencontres avec des représentants de l’opposition

par | 13 Fév 2012 | 0 commentaires

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