La police de Moscou a annoncé samedi avoir ouvert une enquête criminelle pour vandalisme après l’apparition jeudi sur les murs du parlement russe de graffiti « insultants » visant le président Vladimir Poutine.
« Une enquête criminelle a été ouverte sur l’apparition de panneaux, de pancartes et d’étiquettes insultants sur le bâtiment de la Douma d’Etat (chambre basse du parlement) le 18 juillet 2013 », a indiqué la police de Moscou sur sa page sur Twitter.
Un porte-parole de la police de Moscou a confirmé l’ouverture de l’enquête pour vandalisme, un délit passible en Russie de trois ans de prison.
Des manifestations de protestation contre la condamnation à cinq ans de camp de l’opposant numéro un russe, Alexeï Navalny, a eu lieu jeudi soir dans plusieurs rues du centre de Moscou, notamment près de la Douma, située à deux pas du Kremlin.
Les manifestants ont apparemment écrit « Poutine est un voleur » et « Poutine est un gay » sur les murs et les fenêtres du rez-de-chaussée de la Douma et y ont collé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Navalny doit être président, Poutine doit aller en prison », ainsi que des dizaines d’étiquettes rouges avec le nom de Navalny.
« Est-ce que la police croit qu’on peut « profaner » le bâtiment de la Douma avec des étiquettes? », a aussitôt ironisé sur Twitter Alexeï Navalny, tout juste arrivé à Moscou de Kirov (900 km à l’est de la capitale russe) où il a été condamné jeudi à cinq ans de camp pour détournement, des accusations qu’il rejette.
Pour sa part, Dmitri Peskov, le porte-parole du président Vladimir Poutine, a déclaré aux journalistes vendredi que si la « critique constructive » était la bienvenue, les insultes étaient inacceptables.
« Nous devons traiter l’un l’autre avec respect », a-t-il souligné.
L’enquête pour vandalisme a été ouverte contre des « personnes non identifiées », selon la police.
Une autre enquête — également contre une personne non identifiée — a été ouverte suite à cette même manifestation de jeudi soir à Moscou pour violences visant un policier qui s’est vu déchirer une épaulette, a indiqué samedi le comité d’enquête russe.
Douze militants de l’opposition russe sont actuellement jugés pour leur implication présumée dans les troubles de masse survenus lors d’une manifestation de protestation à Moscou le 6 mai 2012 contre la réélection de Vladimir Poutine à la présidence de la Russie.
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