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Des défenseurs des droits de l’homme refusent de travailler avec Poutine

Plusieurs défenseurs des droits de l’homme russes ont annoncé mercredi leur intention de quitter le Conseil consultatif pour les droits de l’homme auprès du Kremlin en expliquant qu’ils refusaient de travailler avec Vladimir Poutine qui sera investi à la présidence le 7 mai.

« Je ne veux pas travailler avec le nouveau président Poutine, parce que je trouve révoltante la façon dont il est devenu président et la négation des fraudes électorales » à la présidentielle du 4 mars, a déclaré Svetlana Gannouchkina, une responsable de l’ONG russe Mémorial, à la radio Echo de Moscou.

Même son de cloche chez l’analyste politique indépendant, Dmitri Orechkine. « Je ne considère pas Poutine comme un président légitime. Je ne pourrai pas travailler dans (son) Conseil », a-t-il déclaré, cité par le quotidien Vedomosti.

Elena Panfilova, directrice de la branche russe de l’ONG Transparency International (TI), a indiqué pour sa part qu’elle ne voulait avoir « rien à voir » avec l’équipe au pouvoir après l’investiture de M. Poutine, l’actuel Premier ministre qui avait été président entre 2000 et 2008.

« Le président (sortant Dmitri) Medvedev qui m’a invitée à ce Conseil, il ne le sera plus à partir du 7 mai (…). Au moins, il a fait des efforts pour ne pas étrangler la société civile », a-t-elle déclaré à l’AFP.

Le président du Conseil, Mikhaïl Fedotov, a de son côté estimé que tout dépendait de l’approche qui sera adoptée par M. Poutine.

Si « le président élu Poutine a besoin du Conseil tel qu’il est aujourd’hui, nous pourrons travailler d’une manière très efficace », a déclaré M. Fedotov, au cours d’une conférence de presse.

« Mais s’il a besoin d’un Conseil qui fonctionnera selon le principe +Que désirez-vous?+, je ne serai pas naturellement dans ce Conseil », a-t-il précisé.

Selon la presse russe, une dizaine des 38 membres de cette instance consultative fondée en 1993 pourraient la quitter après l’investiture le 7 mai de Vladimir Poutine, ex-agent du KGB, dont la victoire à la présidentielle avec près de 64% de voix est dénoncée par l’opposition comme frauduleuse.

Des défenseurs des droits de l’homme refusent de travailler avec Poutine

par | 3 Mai 2012 | 0 commentaires

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