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Andreï Tarkovski

Le réalisateur soviétique le plus célèbre depuis Sergei M. Eisenstein est le fils du poète Arseniy Tarkovsky. Il a étudié la musique et l’arabe à Moscou avant de s’inscrire à l’école de cinéma soviétique VGIK. Rapidement, il attire l’attention de la critique internationale avec Ivanovo detstvo (1962), qui a gagné le premier prix à la Mostra de Venise. De grandes espérances sont associées à son prochain film, Andreï Roublev en 1969. Malheureusement, ce dernier est interdit par les autorités soviétiques jusqu’en 1971.

Le film est projeté au Festival de Cannes en 1969, le dernier jour du Festival et à quatre heures du matin (!) bénéficiant ainsi d’une publicité très limitée décidée par les distributeurs russes. Il empoche néanmoins un prix, ce qui lui permettra au moins d’être diffusé à l’étranger.

Solaris (1972), a eu une carrière plus facile, acclamé par beaucoup de critiques aux États-Unis et en Europe et considéré -à tort- comme la réponse soviétique à 2001, L’odyssée de l’espace de Kubrick, comparaison désavouée par Tarkovsky à plusieurs reprises. En 1975, il rencontre encore un échec officiel des autorités russes avec Zerkalo (1975), un film dense, quasi autobiographique, contenant beaucoup d’innovations dans la forme cinématographique – trop diront certains. Stalker en 1979 faillit mourir dans l’œuf : un incendie détruit la première version du film juste après le montage, nécessitant un second travail pour le réalisateur quelques semaines avant sa sortie en salle. Après Nostalgia en 1983 et Le Voyage en Italie, Tarkovsky passe définitivement à l’Ouest, quittant sa Russie natale. Son dernier film, Le sacrifice (1986) a été filmé en Suède avec des collaborateurs d’Ingmar Bergman. Il a remporté quatre prix au Festival de Cannes, notamment le Grand Prix spécial. Andrei Tarkovsky meurt à Paris le 29 décembre 1986. Il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève des Bois dans la banlieue sud de Paris.

Filmographie :

– Ubijtsi, The Killers (titre anglais), 1958
– Kontsentrat, Extract (titre anglais), 1958
– Segodnya uvolneniya ne budet, There Will Be No Leave Today (titre anglais littéral), 1959
– Katok i skripka, The Steamroller and the Violin (titre anglais), 1960
– Ivanovo detstvo, Mon Nom est Ivan, 1962
– Andreï Roublev, 1969
– Solyaris, Solaris, 1972
– Zerkalo, le Miroir, 1975
– Stalker, 1979
– Tempo di viaggio, 1983
– Nostalghia, Nostalgia, 1983
– Offret, Le sacrifice, 1986.

Récompenses :

– 1962 : L’Enfance d’Ivan, Lion d’or du festival de Venise (avec Journal intime de Valerio Zurlini) ;
– 1969 : Andreï Roublev, prix de la critique internationale à Cannes ;
– 1972 : Solaris, le prix spécial du jury à Cannes ;
– 1983 : Grand Prix du cinéma de création à Cannes.
– 1986 : Le Sacrifice, grand prix spécial du jury à Cannes.

Sur le Web :

Musée de Tarkovsky à Ivanovo

Andreï Tarkovski

par | 14 Sep 2012 | 0 commentaires

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