C’est avec un étonnement certain, et une profonde amertume, que j’ai constaté, tout récemment, et probablement avec un grand retard, la disparition du site web académique de russe de Bordeaux que j’avais créé et animé, bénévolement, pendant une dizaine d’années.
Lorsque je suis parti à la retraite, et que j’ai largement espacé ma consultation du site, il a été repris par une collègue qui, à mon avis, l’avait largement enrichi en matière pédagogique.
Je suis allé voir quelques autres sites académiques : pfuitt, tous disparus, balayés ! Certes, aucun de ces sites n’était irréprochable, mais ils fournissaient, collectivement, une profusion d’informations, d’idées, d’expériences, que l’on aurait pu, cela aurait pu être le rôle de l’inspection pédagogique (qui, au passage, n’a jamais répondu à mes appels, à l’époque où je m’occupais de « mon » site), encadrer, réorienter, conseiller, corriger !
Au lieu de cela, et alors que toutes les matières développent les sites académiques, lieux d’échanges et de diffusion d’informations et d’expériences, nous avons maintenant un unique SITAC, certes correctement présenté et calibré, mais que je trouve d’une pauvreté affligeante en comparaison de la situation précédente. Je comprends bien que les professeurs de russe ne peuvent se comparer en nombre aux autres matières, j’admets que les informations administratives « officielles » de SITAC sont bienvenues, mais, pour le reste, je constate une énorme diminution de l’offre.
J’avoue n’avoir sollicité d’aucun ex-webmestre quelque réaction que ce soit face à cette soviétisation de la matière. Je doute d’ailleurs que, de peur de réactions envisageables de la hiérarchie, ils se fussent réellement exprimés. Bon, ce doit être dans l’ordre des choses actuel, et on retrouve bien là, peut-être même avant la lettre, la méthode sarkozyenne et sa forme particulière de concertation, à la manière de Rachida Dati vis-à-vis des tribunaux.
Inutile de dire que j’en suis peiné. Mais, comme le reste, cela n’aura qu’un temps…
Alain Slanoski, Ex-webmestre du site Langue russe et Russie de Bordeaux
0 commentaires