La formule a fait ses preuves, à la fois par son efficacité et sa souplesse. Dans des pays où les moyens financiers n’abondent pas, la technique des ESCOs consiste à avancer l’équipement, gérer les factures d’énergie de
leur clientèle en garantissant leur maintien aux coûts actuels, à se payer sur la différence avec les économies réalisées et à rétrocéder les installations au bout de quelques années, une fois les investissements amortis.
PRÉSENTATION – CONTACTS
1. E S C O – espoir de la BERD !
Développer le tiers- financement (ESCO)
La formule a fait ses preuves, à la fois par son efficacité et sa souplesse. Dans des pays où les moyens financiers n’abondent pas, la technique des ESCOs consiste à avancer l’équipement, gérer les factures d’énergie de leur clientèle en garantissant leur maintien aux coûts actuels, à se payer sur la différence avec les économies réalisées et à rétrocéder les installations au bout de quelques années, une fois les investissements amortis.
Le marché potentiel d’économies à effectuer dans les établissements publics (hôpitaux, casernes, écoles, prisons,…) est évalue à plusieurs milliards de dollars selon la BERD, estimant que 30 à 40 % d’économies peuvent
être réalisées avec des solutions simples. La signature’ de plusieurs accords-cadres multi-projets avec différents groupes européens est l’une des réponses apportées par la BERD. Par ailleurs, certaines structures existent,
au niveau fédéral ou régional en Russie (fonds pour l’efficacité énergétique, groupes industriels et financiers créés par décrets gouvernementaux), structures qui pourraient obtenir le statut d’ESCO, après
étude de la BERD.
L’expérience des industriels interrogés montre cependant que les résultats obtenus en matière d’économies ne sont pas toujours à la hauteur des estimations issues des premiers audits. En effet, le raisonnement en terme de
gestion des factures d’énergie d’une clientèle, comprenant le maintien de leur coûts actuels, n’est opérationnel que lorsque les factures sont effectivement payées. Une difficulté importante réside ainsi dans le fait que les
entreprises disposent de peu de liquidité et que beaucoup de paiements se font en nature et non en numéraire.
Le raisonnement classique consistant à financer un investissement par les économies financières qu’il génère pose, dans un tel contexte, quelques difficultés d’application. Il faut donc rester très prudent sur les économies réalisables, tant en termes d’économies financières (de facturation) qu’en termes d’économies d’énergie. Les chiffres de 30 à 40 % figurent plus facilement dans une analyse théorique qu’au sein d’un compte de résultat.
2. Energy Service Company
D’autre part, la transposition de certaines interventions vers la Russie
n’est réalisable ni systématiquement, ni à l’identique. La Fédération de
Russie reste avant tout un pays exportateur (environ la moitié de ses recettes
en devises provient des ventes de pétrole et de gaz) ; au sein de la politique
énergétique de la Fédération de Russie, les interventions en terme
d’économies d’énergie occupent donc une moindre place au regard de ses
préoccupations en faveur de la production d’énergie. Cette question de
garantie demeure actuellement le point épineux de toute action en Russie : la
garantie souveraine est difficile et très longue a obtenir; la garantie
commerciale de la Banque de Russie coûte chère (un intérêt supplémentaire
s’ajoute à celui du remboursement du prêt).
3. Cadres particuliers d’action
- Les fonds de capital-risque
Selon M. Guy de Seliers, « la transition en Russie ne pourra réussir
qu’à condition que l’épargne locale ail la possibilité de s’investir dans
un réseau de PME et avec la garantie d’un minimum de sécurité
juridique ». La BERD a ainsi concentré son action sur le développement
de fonds de capital-risque destinés aux petites et moyennes entreprises.
Ces fonds (il en existe maintenant onze en Russie) injectent des capitaux
dans les PME russes par le biais d’une prise de participation et
interviennent de 300 000 à 3 millions de dollars par opération. Chaque
fonds est doté d’environ 30 millions de dollars entièrement fourni par la
banque. En complément, les pays du G7 ont promis d’apporter 20 millions de
dollars d’assistance technique sur 10 ans.Tous ces fonds sont implantés en région (de façon à couvrir a peu prés
l’intégralité du territoire). L’un d’entre eux doté de 23,4 millions d’ECUs
et destine au Sud de la Russie – villes de Rostov sur le Don, Stavropol et
Krasnodar – est co-financé par la France, a hauteur de 120 millions de
francs.Les critères d’investissement divergent des critères classiques de la BERD
puisqu’il n’est pas obligatoire que les sociétés russes aient un
partenaire étranger. Par contre, il est possible qu’une société
étrangère soit sollicitée pour financer l’une de ces entreprises, ou au
contraire, qu’un partenaire étranger vienne solliciter la BERD pour un
cofinancement. Il faut environ un an pour monter un fonds d’investissement
et encore un an pour qu’il soit pleinement opérationnel et effectue ses
premiers investissements. - Le Fonds pour les petites entreprises de Russie
Crée en 1995, ce programme d’un montant de 234 millions d’ECUs, alimente en
partie grâce aux dons des pays, permet a la BERD de prêter aux petites
entreprises par l’intermédiaire de 13 établissements bancaires russes
sélectionnes par la Banque, essentiellement au niveau régional, les
entreprises peuvent recevoir une aide allant jusqu’à 50 000 dollars. 1000
d’entre elles en ont déjà bénéficie avec, pour l’instant, très peu
d’incidents concernant les remboursements.
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