Deux personnes ont été tuées et quinze autres blessées jeudi dans un attentat au ‘téléviseur’ piégé dans un bureau de vote de Kokhat, dans la région séparatiste d’Ossétie du Sud, en Géorgie. Le président ossète, Edouard Kokoïty a accusé le ‘pouvoir géorgien’ et des ‘terroristes venus du territoire géorgien’.
L’Ossétie du Sud a proclamé unilatéralement son indépendance au lendemain de la chute de l’URSS et l’a défendue lors d’un conflit armé avec les forces géorgiennes.
De facto indépendante, elle est soutenue par Moscou qui a attribué des passeports russes à nombre de ses habitants mais qui, comme le reste de la communauté internationale, ne la reconnaît pas.
La Russie élit dimanche le successeur du président Vladimir Poutine et l’Ossétie du Sud vote également pour ce scrutin.
La bombe a explosé près d’un poste de police, dans un bâtiment où les autorités ossètes pro-russes organisaient un scrutin anticipé pour l’élection présidentielle de dimanche prochain en Russie.
Parmi les quinze blessés, deux policiers ont été touchés.
Le responsable de la défense d’Ossétie du sud Mikhaïl Mindzaïev, cité par l’agence Tass, a affirmé que « la nature de l’explosion, ainsi que l’utilisation d’un dispositif contrôlé par radio orientaient » les soupçons « vers les services spéciaux géorgiens ».
Le général Mamouka Kourachvili, représentant géorgien au sein de la force de maintien de la paix stationnée dans la région, a « démenti catégoriquement » toute implication géorgienne.
Il a accusé les autorités ossètes de n’avoir pas autorisé une délégation qui comprenait des observateurs de l’Organisation pour le sécurité et la coopération en Europe (OSCE) d’accéder au site de l’explosion.
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