Le premier vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov a promis de développer l’infrastructure des îles Kouriles dont la Russie et le Japon se disputent la souveraineté.
Un dirigeant russe promet de développer l’infrastructure des Kouriles
Il faut « reconnaître que pendant les soixante dernières années », Moscou « n’a pas fait grand-chose pour les Kouriles du sud », a déclaré M. Ivanov, cité par l’agence Interfax, au cours d’une visite à Etorofu (en russe Itouroup), la plus grande île de l’archipel.
Il a rappelé que le gouvernement russe avait adopté l’année dernière un programme en faveur des Kouriles, qui prévoit notamment le développement de l’infrastructure des transports d’ici 2010.
La Russie envisage d’y construire des nouvelles routes, de nouveaux ports et un aéroport moderne à Etorofu, a précisé le vice-Premier ministre.
« Nous comprenons que si nous ne développons pas l’infrastructure des transports, nous ne pourrons pas parler du développement des secteurs de l’énergie, du tourisme et de la pêche », a-t-il souligné.
« Les citoyens russes doivent y vivre dans des conditions de confort », a ajouté M. Ivanov, considéré par les analystes comme l’un des principaux candidats à la succession de Vladimir Poutine à la tête de l’Etat en 2008.
Le Japon capitule le 2 Septembre 1945. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, après la victoire contre l’agression japonaise, l’Union soviétique a récupéré l’ensemble de l’archipel des Kouriles, dont les quatre îles les plus au sud, Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri, n’avaient jamais appartenu à la Russie auparavant. Ces îles sont toujours considérées par le Japon comme une partie de son territoire.
Tokyo ne cesse de réclamer le retour de ses « Territoires du Nord ». Le président Poutine a proposé de rendre deux des quatre îles, ce qui est jugé inacceptable par les autorités japonaises.
Plus de soixante ans après la fin de la guerre, le contentieux des Kouriles empêche toujours la signature d’un traité de paix entre Tokyo et Moscou.
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