A la suite de la première guerre russo-turque de 1806-1812, le traité de paix de Kütchück-Kaïnardji reconnaît à l’Empire russe un droit de protection des peuples chrétiens de l’Empire ottoman.
La guerre russo-turque
Suite à l’affaiblissement de l’empire ottoman, les mouvements nationalistes se développent dans les provinces chrétiennes des Balkans.
En août 1875, l’insurrection éclate en Herzégovine puis en Bosnie et en Bulgarie. Une répression sanglante provoque l’exode des populations chrétiennes vers le Monténégro et la Serbie. En juin 1876, ces deux principautés déclarent la guerre à l’Empire ottoman. Dès l’automne, leurs armées sont vaincues. Mais la Russie, alliée du Monténégro et de la Serbie, après s’être assurée de la neutralité de l’Autriche-Hongrie, envoie ses troupes dans les Balkans le 13 avril 1877. Les affrontements se déroulent dans le Caucase et les Balkans.
Le col de la Stara Planina où s’est déroulée une des plus grandes batailles de la guerre russo-turque.
Devant le désaccord des grandes puissances sur l’opportunité d’une intervention, le tsar de Russie Alexandre II, dont le prestige auprès des Slaves des Balkans est très fort, se décide à agir. La Russie déclare la guerre a la Turquie en avril 1877 ; ses troupes, avec l’accord des Roumains, pénètrent en Bulgarie, s’emparent de la forteresse de Pleven et ayant héroïquement, avec l’aide de volontaires bulgares, forcé le col de Chipka, s’avancent vers Adrinople (l’actuelle Edrine) et Constantinople. Les troupes ottomanes sont battues sur les deux fronts et l’empire ottoman demande l’armistice le 31 janvier 1878. Alexandre II, victorieux, dicte la paix de San Stefano (3 mars 1878) qui ressuscite une Grande Bulgarie s’étendant jusqu’au lac d’Ohrid et aux portes de Salonique.
La statue équestre du Tsar Alexandre II, à qui la Bulgarie doit son indépendance, se dresse sur la place principale de Sofia!
A Chipka, l’église a été édifiée à la mémoire des combattants russes morts lors de la guerre de libération de la Bulgarie en 1877.
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