La Russie, troisième exportateur mondial de céréales, prévoit d’exporter entre « 10 et 14 millions de tonnes » de céréales cette année, a indiqué vendredi le ministre russe de l’Agriculture, Nikolaï Fedorov, cité par les agences russes.

Le gouvernement tablait précédemment sur des exportations de 12 millions de tonnes.

Concernant la récolte totale de céréales, M. Fedorov a indiqué que les prévisions étaient de « 70-75 millions de tonnes » en 2012. La semaine dernière, il avait indiqué que la récolte s’établirait autour de 75 millions de tonnes, contre une récolte d’environ 92 millions de tonnes en 2011.

Selon le ministre, la récolte de blé seule devrait s’établir à entre 40 et 42 millions de tonnes, soit légèrement moins que ce que prévoit le département américain de l’Agriculture (USDA), qui publie des rapports mensuels sur les prévisions mondiales de récoltes et table pour la Russie sur 43 millions de tonnes.

De nombreuses régions agricoles, dans le bassin de la mer Noire, au sud du pays, ont été touchées cette année par une sévère sécheresse. Par ailleurs, les champs ont aussi été affectés par le gel qui a sévi l’hiver dernier.

Le vice-Premier ministre Arkadi Dvorkovitch a de son côté répété que le gouvernement ne souhaitait pas imposer d’embargo sur les exportations de céréales.

« Tant que je serai chargé de ce secteur, je serai contre toute limitation des exportations de céréales. On ne prévoit pas de telles mesures, je veux dire dans les prochaines années« , a-t-il dit.

Ces propos sont destinés à rassurer les marchés mondiaux, déjà secoués par la grave sécheresse qui sévit aux États-Unis – à l’origine d’une flambée des prix – et qui craignent que Moscou ne limite ses exportations comme en 2010, lorsque le pays avait été touché par une sécheresse sans précédent.

Cette mesure avait été prise dans l’espoir de contenir l’envolée des prix dans le pays, mais elle avait provoqué une hausse des cours mondiaux du blé. L’embargo avait été levé le 1er juillet 2011.