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Orenbourg, la porte entre l’Asie centrale et l’Europe

Le chef lieu de l’Oblast, la ville d’Orenbourg est située à la frontière entre l’Asie et l’Europe. L’oblast d’Orenbourg à elle seule compte un tiers de la frontière russo-Kazakh, avec 1876 km. La frontière la plus longue du monde est précisément celle qui sépare la Russie et le Kazakhstan. L’Asie centrale n’est plus désormais qu’à une centaine de kilomètres…

Orienbourg_memorial.jpgLa ville d’Orenbourg a été fondée le 19(30) avril 1743. Constituée à la moitié du XVIIIème siècle, avec la tâche précise de devenir un quartier général pour les ambitions géopolitiques et la défense de l’Empire russe aux portes de l’Asie, Orenbourg était jadis un poste de douane important qui percevait les droits de passage des navires et des caravanes. Les Ouzbecks, les Kirghizes, les Tadjicks, tous ces nomades venaient de Tachkent ou de Samarcande en longues caravanes de chameaux, pour troquer leurs pelleteries contre de la nourriture, des munitions de chasse, des instruments de travail. Le marquis Adolphe de Custine, dresse ici, à l’issue d’un voyage qu’il effectue en Russie en 1839, un tableau piquant de la Russie impériale, sous forme d’un récit épistolaire : « Nous avons jeté l’ancre devant la forteresse silencieuse ; mais il a fallu attendre longtemps le réveil d’une armée d’employés qui venaient à notre bord les uns après les autres : commissaires de police, directeurs, sous-directeurs de la douane, et enfin le gouverneur de la douane lui-même… »

En mars 1774, la ville d’Orenbourg est assigée…

La révolte historique de Pougatchev, qui ébranla de 1773 à 1775 le pouvoir de Catherine II

Iemelian Pougatchev (1740 – 1775) est un paysan cosaque du Don, illettré, qui a servi dans l’armée russe lors de la Guerre de Sept Ans. Déserteur de la guerre russo-turque en 1771, il s’évade de la prison de Kazan, il organise le soulèvement des masses cosaques, des serfs et déclenche une immense jacquerie, un vaste mouvement antiféodal dans toute la petite Russie.

Pougatchev vainc les armées de Moscou, et s’empare des forteresses de l’Oural. Il progresse jusqu’à la Volga à l’Ouest, et met de son côté les minorités ethniques, au nombre desquelles figurent les Bachkirs qui se soulèvent à leur tour.

En mars 1774, la ville d’Orenbourg est assigée. Ces succès grandissants inquiètent le gouvernement impérial qui prend enfin la mesure du danger et se résigne à intervenir. L’armée du général Bibikov libère Orenbourg. Le 25 août 1774, le général Mikhelson inflige à Pougatchev une sérieuse défaite devant Tsaritsyn (Volgograd). Trahi par son entourage, Pougatchev est livré au gouvernement le 14 septembre.

Présenté dans une cage en fer pour montrer au peuple sa déchéance, il est ensuite écartelé à Moscou le 7 janvier 1775.

Orenbourg, la ville de la « Fille du Capitaine » de Pouchkine

Orienbourg_dvor.jpgDans la petite ville d’Orenbourg, aux frontières de l’Asie, Orenbourg, jadis assiégée par Pougatchev et ses cosaques, Pouchkine avait célébré l’épopée dans La fille du capitaine.

En 1833, le tsar accorda une subvention de 20 000 roubles à Pouchkine pour lui permettre de travailler à une histoire célèbre de la révolte de Pougatchev.

Le poète, après avoir dépouillé les archives, à la suite d’un voyage à Orenbourg, se rattachant à cette dernière étude, publia sa nouvelle « la Fille du capitaine », germe transparent de ce roman historique qui devait trouver chez Tolstoï sa forme souveraine.

Châle traditionnel d’Orenbourg

Ce très beau châle traditionnel russe tissé à la main avec du poil de chèvre est né dans la région d’Orenbourg (Oural). Les célèbres châles d’Orenbourg doivent leur réputation à la qualité de la laine, une matière particulièrement chaude malgré sa légèreté, et la finesse du motif. Une tradition unique : selon la légende et malgré son volume important, ce châle très doux, léger et chaud, peut passer à travers une alliance – il se porte aussi bien l’été que l’hiver.

Orenbourg, la porte entre l’Asie centrale et l’Europe

par | 10 Fév 2003 | 0 commentaires

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