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Malgré l’accalmie en Tchétchénie, le Caucase russe reste une poudrière

Le Daguestan, comme la Tchétchénie et l’Ingouchie, majoritairement musulmans, symbolisent ce Caucase du Nord en proie à la guérilla, aux affrontements sporadiques, enlèvements et autres incidents qui pourrait être l’un des principaux défis du président Dmitri Medvedev, le successeur de Vladimir Poutine.

Le Daguestan, comme la Tchétchénie et l’Ingouchie, majoritairement musulmans, symbolisent ce Caucase du Nord en proie à la guérilla, aux affrontements sporadiques, enlèvements et autres incidents qui pourrait être l’un des principaux défis du président Dmitri Medvedev, le successeur de Vladimir Poutine.

Suivant un scénario bien connu désormais dans tout le Caucase, les policiers ont investi l’immeuble d’Aminat avant de donner l’assaut en pleine nuit. Un mois après, l’odeur de bois et plastique brûlés continue d’emplir l’air. L’eau coule le long des murs.

La situation reste tendue dans la région depuis le début de la seconde guerre russo-tchétchène et l’arrivée au pouvoir comme Premier ministre de Vladimir Poutine en 1999.

De Makhatchkala à Grozny, en passant par Nazran, la principale ville d’Ingouchie, les racines de la rébellion portent des noms : fortes idendités ethniques, misère sociale et terreau religieux.

Depuis toujours, Moscou a usé de méthodes des moins orthodoxes pour conquérir et pacifier la région montagneuse du Caucase, une bande qui s’étire sur 1.100 km de la mer Caspienne à la mer Noire.

En août 1999, quand Vladimir Poutine est nommé Premier ministre, les prémisses de la seconde guerre russo-tchétchène viennent juste de se produire au Daguestan avec l’incursion de combattants indépendantistes dans cette république frontalière de la Tchétchénie.

Près de neuf ans plus tard, les autorités peuvent se targuer d’avoir, au prix d’une guerre atroce, normalisé, sinon complètement pacifié, la Tchétchénie, désormais en pleine reconstruction.

« Nous devons être reconnaissants à Poutine et je pense que le résultat de la prochaine élection reflètera cela », affirme Edouard Ourouzaïev, chargé des relations extérieures au Daguestan.

De leur côté, les adversaires de la politique « caucasienne » du Kremlin mettent en garde contre un embrasement progressif de la région.
Alors que des affrontements sporadiques continuent d’ensanglanter la Tchétchénie et le Daguestan, c’est une autre république, l’Ingouchie, qui est un sujet majeur d’inquiétude.

Ce territoire, qui a longtemps accueilli les Tchétchènes fuyant la guerre, est régulièrement touché par des attentats ou des attaques contre des militaires, alors que les disparitions de civils se multiplient.
Certains commentateurs justifient néanmoins les méthodes de Moscou pour maintenir l’intégrité territoriale du pays. Pour Evgueni Volk, analyste à la fondation Heritage, le Kremlin a ainsi été obligé « de corrompre les leaders locaux » en échange de leur loyauté dans une région qu’il décrit comme « antédiluvienne ».

Alexeï Malachenko, de son côté, estime que Moscou ne sait tout simplement pas comment gérer la situation. « La situation au Daguestan est explosive », dit-il.

Malgré l’accalmie en Tchétchénie, le Caucase russe reste une poudrière

par | 17 Mar 2008 | 0 commentaires

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