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Histoire de la Russie – De 1985 à 1999

Chronologie de l’histoire de la Russie
Avant 1985De 1985 à 1999De 2000 à 2009

 

– 11 mars 1985 : membre depuis 1979 du Politburo, Mikhaïl Gorbatchev est nommé Secrétaire Général à la mort de Tchernenko. Elu Président du præsidium du Soviet suprême en remplacement de Gromyko en 1988, Gorbatchev cumule la direction du Parti et celle de l’État. Comme aucun de ses prédécesseurs avant lui, Gorbatchev a bousculé les structures rigides de la politique soviétique. Avec la Perestroïka (restructuration) il a tenté de transformer l’Union Soviétique en un état moderne.
– Mai 1985 : mesure extrêmement impopulaire contre l’abus de consommation d’alcool.

– Février 1986 : le 27ème Congrès du Parti adopte un nouveau programme, des réformes radicales doivent accélérer l’économie.
– Avril 1986 : annonce tardive de la catastrophe de Tchernobyl.

– 1987 : tentative pour encourager l’investissement étranger en adoptant un décret sur les entreprises communes.

– 1988 : Gorbatchev engage la Glasnost (« transparence ») pour la liberté d’expression et d’information. Sur volonté expresse de Gorbatchev, libération d’Andrei Sakharov, jusque là assigné à résidence à Gorki et réhabilitation d’anciennes victimes du communisme.

– 1989 : fin du communisme en URSS et dans les démocraties populaires satellites

– 1989 : retrait de l’armée russe d’Afghanistan.

– 1990 : Gorbatchev reçoit le Prix Nobel de la Paix
– Mars 1990 : réforme constitutionnelle; le Congrès des députés du peuple crée un poste de Président de l’Union et abroge le rôle dirigeant du Parti. Gorbatchev est élu pour un mandat de cinq ans. L’élection suivante (1994) est prévue au suffrage universel.
– 29 mai 1990 : Boris Eltsine est élu président du Parlement de Russie.
– 11 juin 1990 : la République de Russie proclame sa souveraineté. Elle est suivie par les autres républiques fédérées.
– 27 décembre 1190 : la Russie décide de réduire de 80% sa contribution au budget de l’URSS.

BORIS ELTSINE président

– 12 juin 1991 : Boris Eltsine est élu président de la République de Russie au suffrage universel par 57,3 % des électeurs
– 18-20 août 1991 : échec du coup d’Etat conduit par Guenadi Ianaev
– 1er novembre 1991 : Boris Eltsine est autorisé par le parlement à diriger le gouvernement et s’octroie les fonctions de Premier ministre. Il entame d’importantes réformes économiques.
– 8 décembre 1991 : l’URSS est dissoute et la Communauté des Etats Indépendants (CEI) créée. Tentative de coup d’état dirigé par les conservateurs du Parti. Affaibli par la volonté d’indépendance des différentes Républiques et la disparition du parti communiste, Gorbatchev est finalement contraint de démissionner le 25 décembre. Eltsine devient le premier président démocratiquement élu de la Fédération de Russie.
– 25 décembre 1991 : disparition de l’URSS ; le président Gorbatchev démissionnaire est remplacé par Boris Eltsine; le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau est remplacé sur les toits du Kremlin par le drapeau blanc-bleu-rouge, emblème de la Russie tsariste jusqu’en 1917.

– 1992 : la Russie remplace l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU
– 1er janvier 1992 : plan de réformes économiques (libération des prix), organisé par le libéral Egor Gaïdar
– Juin 1992 : Eltsine nomme Egor Gaïdar au poste de Premier ministre mais la Douma, chambre basse du parlement russe, ne ratifiera jamais cette nomination
– 14 Décembre 1992 : sous la pression des députés, Eltsine limoge Gaïdar et nomme à sa place Victor Tchernomyrdine, ancien directeur de l’influente compagnie gazière Gazprom.

– 5 janvier 1993 : rétablissement du contrôle des prix par Victor Tchernomyrdine
– 20 mars 1993 : administration directe décrétée par Boris Eltsine
– 25 avril 1993 : référendum élargissant les pouvoirs de Boris Eltsine
– 4 octobre 1993 : assaut des troupes contre le Parlement en révolte
– Septembre-octobre : le président Eltsine dissout le Parlement et appelle à de nouvelles élections. Les députés s’enferment dans le Parlement. Boris Eltsine ordonne à l’armée de donner l’assaut. Le Parlement est repris après une bataille sanglante qui fait 145 morts et plus de 700 blessés.
– 12 décembre : les Russes approuvent une nouvelle constitution qui donne au président de larges pouvoirs ; les communistes et les ultra-nationalistes obtiennent la majorité des députés à la Douma, qui remplace le Soviet Suprême.
– 28 décembre 1993 : décret sur la privatisation des terres et le démantèlement des kolkhozes

– Janvier 1994 : le ministre des finances Fiodorov démissionne
– 22 juin 1994 : la Russie rejoint le programme pour la paix de l’OTAN
– 8 juillet : Moscou participe pour la première fois à la partie politique du G7, et se joint à la déclaration demandant aux belligérants serbes, croates et musulmans d’accepter le plan de paix du Groupe de contact pour la Bosnie.
– 20 juillet : les troupes russes envahissent la république indépendantiste de Tchétchénie.
– Octobre 1994 : le rouble perd 21% en une journée

– 9 février 1995 : prise de Grozny par les troupes russes
– 31 mars 1995 : loi sur le budget fédéral pour 1995, qui prévoit un déficit de 73 000 milliards de roubles (7,9% du PIB)
– 11 avril 1995 : face à l’enlisement du conflit et aux violations répétées des droits de l’homme en Tchétchénie, l’Union européenne gèle un l’accord commercial et invite ses hommes d’Etat à ne pas participer aux commémorations de la fin de la 2ème Guerre mondiale à Moscou en mai.
– 24 août 1995 : une dizaine de banques commerciales se déclarent en cessation de paiement ; crise de liquidités
– Décembre 1995 : le Parti communiste arrive en tête des élections législatives, mais en janvier 1996, Eltsine se débarrasse du vice-premier ministre, le « jeune réformateur » Anatoli Tchoubaïs et annonce qu’il sollicite un nouveau mandat.

– 24 janvier 1996 : décret présidentiel prévoyant d’allouer 16000 milliards de roubles et un milliard de dollars de crédits étrangers à la reconstruction de la Tchétchénie
– 25 janvier 1996 : entrée de la Russie au Conseil de l’Europe
– 25 janvier 1996 : la Russie adhère au Conseil de l’Europe
– 1 février 1996 : grève générale des mineurs qui réclament le paiment de leurs arriérés de salaires
– 1er juin 1996 : signature d’un accord de cessez-le-feu et d’un calendrier de retrait des troupes russes de Tchétchénie.
– 3 juillet 1996 : réélection de Boris Eltsine avec 53,5% des voix face à son opposant communiste Guennadi Ziouganov. Eltsine disparaît 3 semaines du Kremlin pour entrer dans un sanatorium. Raisons officielles : fatigue colossale, épuisement. En septembre, il annonce à la télévision qu’il subira une chirurgie cardiaque mettant fin à deux ans de silence et de rumeurs sur son état de santé
– Fin août 1996 : Alexandre Lebed, secrétaire du Conseil de sécurité, et Aslan Maskhadov, chef de l’Etat-major des forces indépendantistes, signent un accord ouvrant la voix à des négociations de paix. Un accord de paix est ratifié
– 3 novembre 1996 : le retrait des troupes russes est effectif au 5 janvier 1997.
– Octobre 1996 : Boris Eltsine limoge de proches collaborateurs, Alexandre Lebed puis Alexandre Korjakov, jugés trop ambitieux.
– Novembre-décembre 1996 : Boris Eltsine interrompt ses fonctions pendant plusieurs semaines pour des raisons de santé. Affaibli depuis le mois de juin, il subit un quintuple pontage coronarien.

– 27 janvier 1997 : élection présidentielle en Tchétchénie, Aslan Maskhadov l’emporte sur Chamil Bassaev
– Avril 1997 : Boris Eltsine revient au Kremlin après 8 mois d’absence et rencontre Bill Clinton à Helsinki. Accord entre la Russie et l’OTAN
– Mai 1997 : Signature d’un traité de paix avec les indépendantistes tchétchènes
– Juillet 1997 : Eltsine assiste au sommet du G7 à Denver
– Août 1997 : Eltsine confirme que les missiles stratégiques russes ne sont plus pointés sur les capitales occidentales

– Janvier 1998 : Il rentre au Kremlin après une nouvelle absence due à une infection respiratoire aigüe
– Mars 1998 : La ronde des premiers ministres commence, orchestrée en coulisses par les oligarques du Kremlin dont Berezovski. Tchernomyrdine est remercié. Raison invoquée, sa lenteur à mettre en place les réformes économiques russes. Eltsine le remplace par le ministre de l’Energie, alors inconnu du grand public, Sergueï Kirienko. Les députés votent à deux reprises contre son investiture et ne le confirme à son poste que sous la menace d’une dissolution brandie par Eltsine
– Avril 1998 : des milliers de Russes manifestent dans plusieurs villes pour réclamer leurs arriérés de salaire. Grave crise budgétaire et financière
– Août 1998 : en pleine crise financière, Elstine limoge Kirienko et rappelle Tchernomyrdine. La Douma rejette deux fois son investiture et le Kremlin fait finalement marche arrière en proposant la candidature d’Evgueni Primakov, ancien ministre des Affaires étrangères. Primakov est finalement confirmé au poste de Premier ministre le 11 septembre
– Septembre 1998 : les communistes accusent Eltsine d’être responsable de la crise, et la Douma réclame sa démission. Dans un geste surprise, le président renvoie Kirienko et rappelle Tchernomyrdine. Devant la dégringolade de la rouble, la Douma exige la nomination de Primakov au poste de Premier ministre. A partir de septembre 1998, les absences pour raisons de santé d’Eltsine se multiplient et c’est Primakov qui gère les affaires courantes de la Russie.

– Mars 1999 : la Chine et la Russie demandent la fin des frappes de l’OTAN contre la Yougoslavie.
– 12 mai 1999 : Les députés communistes ne parviennent pas à obtenir la démission d’Eltsine à la Douma – Eltsine limoge Primakov, expliquant que la Russie a besoin d’un Premier ministre plus efficace. Il nommé Sergueï Stepachine, ancien ministre de l’Intérieur et de la Justice qui est investi dès le premier tour de scrutin, le 19 mai
– 9 août 1999 : Stepachine est limogé moins de trois mois après son entrée en fonction. Vladimir Poutine, chef des services secrets et président du Conseil de sécurité russe, est nommé Premier ministre par le président Boris Eltsine. La Douma a une semaine pour approuver cette nomination. Crise dans la république du Daghestan, des groupes rebelles armés se réclament du Wahhabisme et occupent plusieurs villages ; l’armée russe lance une opération d’envergure. Le conflit s’étend et réembrase la Tchétchénie.
– Septembre 1999 : une série d’explosions secoue la banlieue de Moscou et d’autres villes du pays. Vladimir Poutine attribue ces explosions aux islamistes tchétchènes et commence une campagne de bombardements.
– Octobre 1999 :
1 octobre: Début de la deuxième guerre de Tchétchénie après une incursion d’islamistes au Daguestan voisin et des attentats à Moscou.
Boris Eltsine et sa famille sont plongés dans un scandale financier international, et sont accusés d’ avoir participé au détournement et au blanchiment de dizaines de milliards de dollars provenant du Fonds Monétaire International.
– 31 décembre 1999 : à quelques mois de la fin de son mandat Boris Eltsine remet ses pouvoirs à Vladimir Poutine qui, par décret accorde au président sortant une immunité totale qui le protège de toute enquête criminelle ou administrative. Boris Eltsine laisse derrière lui une Russie en guerre, une corruption endémique qui ronge les structures politiques et administratives, une économie chancelante où le marché noir et la mafia font la loi. Beresovski avait joué un rôle important dans l’élévation de Poutine à la tête des services de sécurité, et dans sa nomination au poste de Premier ministre. Pourtant, à peine deux mois plus tard, le nouveau président russe se retournait contre son patron politique…

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par | 1 Jan 2000 | 0 commentaires

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