Comité de Préparation des Projets

Autres sources de financement : Sources de financement et mécanismes destinés à la protection de l’environnement. II s’agit essentiellement du Comité de Préparation des Projets (PPC), né de la Conférence ministérielle « Environnement pour l’Europe » en 1993, et du Fonds pour l’Environnement Mondial(FEM), créé en 1994.

Le Programme d’Action Ecologique et le Comité de Préparation des Projets (PPC)
Le programme d’action écologique (PAE) dont la zone d’intervention exclusive est l’ancien bloc de l’Est, a été crée en avril 1993, lors de la Conférence ministérielle « Environnement pour l’Europe » des pays membres de la
CEE-NU, à Lucerne. Sa mission comprend trois points:

  1. intégration de considérations environnementales au processus de
    reconstruction économique,

  2. mise en place de capacités institutionnelles (cadre administratif et
    juridique, capacités de gestion, moyens de formation et d’éducation),

  3. programme d’assistance immédiate (actions a court terme dans le régions
    où la santé de l’homme ou les écosystèmes sont gravement menacés par
    des risques environnementaux).

Les domaines 1 et 2 relèvent de la responsabilité du Croupe d’étude du
PAE, dont le secrétariat est base à l’OCDE et qui comprend des représentants
des pays membres de la CEE-NU, de l’OCDE, des institutions financières
internationales (IFI), de diverses organisations internationales et non
gouvernementales. Le rôle du Croupe d’étude est de faciliter la réalisation
des aspects généraux et institutionnels du PAE. Le domaine a donne lieu a la
création d’un mécanisme spécifique, le Comité de préparation des projets (PPC),
destiné à faciliter la coordination entre les donateurs et les l’IFIs pour
leur permettre d’identifier et de financer des projets prioritaires. Son
objectif est d’accélérer la prise en compte de l’environnement par les pays de
l’Est, par le financement de projets qui associent des ressources de donateurs
bilatéraux et d’IFIs.

Fonctionnement du PPC

Ce n’est pas à proprement parler un mécanisme de financement, mais il est
intéressant d’en connaître le fonctionnement. Le secrétariat intérimaire est
assuré par la BERD. Le Comité est compose de donateurs multilatéraux et
bilatéraux, et d’IFIs (PHARE, TACIS, BERD, BEI, SFI, BIRD, AID, FEM, PNUD,
etc.). Il s’agit de réunir des éléments communs issus:

  • des priorités et procédures respectives des donateurs et IFI,
  • des critères du PAE,
  • des priorités des PECO/NEI.

Les propositions de projets peuvent venir d’une IFI, d’un donateur ou d’un
pays bénéficiaire. Le PPC ne procède à aucun tri, ni à aucune évaluation
des propositions. Son rôle est de mettre en présence des partis pouvant être
intéressées par des projets identifiés au plan bilatéral entre une IFI
initiale et le pays concerné, plutôt que de faire une présélection parmi des
projets nouveaux. Le PPC permet alors de coordonner toutes les sources
potentielles de financement complémentaires sous différentes formes (prêts
commerciaux, dons, financement à des conditions de faveur) sur le projet
proposé.

Jusqu’à présent, la plupart des projets du PPC ont été soumis par la BERD
ou par la Banque Mondiale. Le PPC s’est notamment employé notamment à
promouvoir l’exécution de projets tendant à résoudre des problèmes
environnementaux d’envergure mondiale. Les pays de la CEE-NU envisagent
actuellement les modalités selon lesquelles le PPC pourrait s’occuper des
projets du secteur privé.

Utilisation du PPC par la BERD

La BERD estime qu’un échange d’informations est essentiel pour mieux cibler
des projets de même type, et que le PPC constitue un mécanisme adéquat pour
opérer ce ciblage.

Une meilleure coordination pourrait émerger de la connaissance réciproque:

  1. des priorités géographiques des organismes de financement. notamment
    bilatéraux, au sein de l’initiative. Environnement pour l’Europe.
    L’orientation géographique des projets de la BERD ayant été, dans le
    domaine de l’environnement comme dans celui de l’énergie, jusqu’à présent
    au bénéfice des pays de l’Est économiquement les plus avancés, elle
    souhaite savoir si les autres bailleur de fonds envisagent d’accroître leur
    assistance aux pays « les moins avancés », où le besoin de
    cofinancement des investissements s’avère de plus en plus nécessaire. La
    BERD est consciente que les autres financeurs peuvent avoir des
    préférences géographiques ou des critères de financement plus stricts
    dans leur soutien aux investissements que pour leurs projets d’assistance
    technique. Aussi, une meilleure information sur ces thèmes pourrait
    permettre de faire coïncider des projets BERD avec des aides bilatérales.

  2. de leur politique de soutien aux projets du secteur privé. La majeure
    partie des opérations de la BERD sont en faveur des investissements
    privés. Ces dernières comprennent de grands projets de restructuration et
    de modernisation d’entreprises dans lesquels les fonds nationaux peuvent
    aider significativement à accroître le bénéfice environnemental de
    l’opération. Ce thème est actuellement en discussion au sein du PPC.

  3. de leurs priorités sectorielles. Jusqu’à présent, beaucoup de projets
    BERD présentés au PPC étaient centrés sur l’aide aux services
    municipaux, notamment dans le domaine des eaux usées. La Banque souhaite
    élargir la gamme des projets proposées, à la fois en terme d’actions
    environnementales (traitement des déchets, maîtrise de l’énergie, etc.)
    et en termes de secteurs économiques (services municipaux, industries,
    transports, etc.). La BERD souhaiterait connaître les priorités
    sectorielles des bailleurs de fonds, afin d’améliorer l’identification des
    demandes de même type.

  4. de leurs procédures d’attribution des aides. Les besoins de cofinancement
    de la composante environnementale d’un projet sont souvent identifiés à un
    stade relativement tardif du développement dudit projet. La mise en place
    du cofinancement est rendue d’autant plus difficile qu’il reste peu de temps
    entre l’identification de ce besoin – pouvant par exemple bénéficier d’un
    financement du GEF – et l’évaluation du projet, par la BERD. Etant
    consciente qu’il faut assurer la transparence du processus de décision,
    particulièrement lorsqu’il concerne un investissement, la Banque espère
    qu’une meilleure synchronisation des procédures d’attribution de
    financement des autres bailleurs de fonds et des siennes permettra de faire
    du PPC un mécanisme réellement efficace.

Efficacité du PPC pourrait cependant être améliorée:

  • en impliquant les membres du PPC dès le début du cycle des projets,
  • en améliorant la transparence du processus (notamment vis-à- vis des
    bénéficiaires potentiels),
  • en améliorant la connaissance réciproque des intervenants sur les
    thèmes développés ci-dessus.

La France qui semble avoir adopté jusqu’ici une attitude particulièrement
frileuse, pourrait tirer un meilleur parti de cette « bourse » de
projets, afin d’impulser davantage de projets français (soutenus par les
procédures DREE, MAE, etc., mais aussi par les opérateurs privés).

Comité de Préparation des Projets

par | 19 Avr 2000 | 0 commentaires

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